Ecole-Belkacem maintient les notes : un scandale !
Encore une reforme de fond, Belkacem a décidé de ne pas supprimer les notes à l’école. Déception évidemment chez les élèves, chez les parents massivement contre les notes et déception aussi de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves (c’est quoi ce machin là ?).Exit la nouvelle évaluation « bienveillante ». Et une discrimination sociale et même sociétale supplémentaire. Le principe fondamental de légalité imposait cette suppression des notes et même des programmes, bref l’enseignement libre. Non pas catho mais décomplexée, dépoussiérée, libérée de toute contrainte. Un enseignement sans contenu au service du développement personnel de l’élève, de son épanouissement, de ses envies. Bref une vraie pédagogie de la plénitude. ( de l’ « épanouissitude » aurait dit Ségolène). Le principe était pourtant simple faire l’impasse sur les erreurs de l’élève et ne relever que le positif . Exemple , bon , vous avez fait 40 fautes dans une dictée de 40 lignes mais deux mots ont été orthographiés correctement, bravo, on y croit ! les notes elles tuent l’enthousiasme , stressent les élèves, les parents encore davantage. Et même la société toute entière subit les conséquences de cette dictature de l’évaluation. Pourquoi encore utiliser des notes, des chiffres partout : Pour mesurer les déficits, la croissance, le nombre de chômeurs. Il faut évidemment abolir toute évaluation quantitative y substituer l’ approche uniquement littéraire. De quoi à coup sûr remonter le niveau lamentable de l’école, résoudre les équilibres financiers et la crise sociale. Se réconcilier aussi avec Bruxelles. Oui il faut se libérer des méthodologies quantitatives réductrices, castratrices pour les élèves comme pour la France toute entière. Et par exemple au lieu de prévoir1% de croissance du PIB, dire simplement : » le bout du tunnel est en vue » ( formule maintes fois utilisée dans le passé et qui a fait ses preuves°) La copie n’est pas encore donc officiellement rendue mais Najat Vallaud-Belkacem a déjà tranché : la ministre de l’Education nationale ne suivra pas la recommandation du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves préconisant de supprimer les notes chiffrées jusqu’en 6e, a-t-on appris vendredi auprès de son entourage. L’ensemble des recommandations du jury seront officiellement remises et dévoilées en début d’après-midi. Mais la ministre de l’Education nationale et le président de la République n’ont pas attendu jusque-là pour faire connaître leur position sur ce sujet controversé : tous deux « ont toujours dit qu’une suppression des notes chiffrées n’était pas à l’ordre du jour », a-t-on fait valoir vendredi rue de Grenelle. Le ministère précise toutefois que l’objectif est toujours d’aboutir à une évaluation « plus fine, plus exigeante » mais qui « ne décourage pas » les élèves. La conférence sur l’évaluation des élèves organisée les 11 et 12 décembre, avec des témoignages d’experts et enseignants innovants, était une initiative lancée par Benoît Hamon, le prédécesseur de Najat Vallaud-Belkacem. Depuis l’annonce de cette conférence censée plancher sur une « évaluation bienveillante », le ministère est accusé de vouloir « casser le thermomètre ». « Pour des raisons qui nous dépassent, elle est devenue aux yeux du public « synonyme de « perte d’exigence », a d’ailleurs reconnu le président de la conférence, le physicien Etienne Klein. Quelles seront les recommandations de la conférence ? Etienne Klein a promis la recherche d’un « juste milieu », entre des mesures « trop révolutionnaires » et des mesures « trop dans le droit fil de ce qui existe ». Le jury devrait recommander que, pendant leur formation, les enseignants soient sensibilisés aux biais dans l’évaluation démontrés par la recherche. L’enjeu selon les spécialistes est de savoir comment on perçoit au fur et à mesure des apprentissages si les élèves ont effectivement acquis ce qui était attendu d’eux et les points sur lesquels ils doivent faire des progrès, une évaluation dite « formative », où l’erreur peut faire partie du processus. C’est aussi prendre la température à la fin de certains cycles ou lors d’examens : évaluation « sommative » ou « certificative ». Ou quand la sémantique vient au secours du laxisme généralisé. C’est surement avec ca qu’on va casser les ghettos comme dit Valls.
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