Auto-écoles : la révolte corpo

 

Auto-écoles : la révolte  corpo

 

Une révolte corpo,  une de plus. Même si le projet du gouvernement comporte des contradictions ; Ainsi par exemple on ne saurait imputer le délai exorbitant pour passer le permis aux auto- écoles mais à l’administration et à ses inspecteurs. Pour le reste , on ne fera croire à personne que le permis actuel répond à une problématique de sécurité. Les auto-écoles préfèrent à l’examen du permis pas à la gestion des risques en situation réelle. Le regretté Jean Paul Beltoise ( Champion de F1) a milité toute sa vie pour que le permis se déroule en situation de risques sur des circuits (en vain). La conduite pro, la vraie, celle des chauffeurs de poids lourds ou de cars par exmeple est essentiellement fondée sur la capacité à anticiper l’attitude des autres usagers, à gèrer le risque en situations extrêmes, celles qui sont responsables  l’accidentologie grave. . C’est le cœur de la problématique de la conduite et non se limiter à tenir, un volant, passer des vitesses ou reconnaître des panneaux. Tout cela surtout pour justifier le coût exorbitant de 1500 euros en moyenne.   Les moniteurs d’auto-écoles remettent le couvert. Après avoir manifesté à Paris vendredi pour contester la réforme du permis de conduire inscrite dans projet de loi Macron, ils annoncent leur intention d’élargir le mouvement à toute la France ce lundi. Outre Paris, des rassemblement sont prévus à Marseille, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Lorient, Limoges, Tarbes, Clermont-Ferrand, Alés, Tours, Nancy, Carcassonne et l’Ile de La Réunion, à l’appel des organisations professionnelles Unic, CNPA et Unidec. Les trois principaux réseaux d’auto-écoles, ECF, CER et City’Zen, appellent également à se joindre au mouvement. Vendredi, déjà, 860 véhicules d’auto-écoles selon la police se sont retrouvés à proximité de la Tour Eiffel. Ils seront beaucoup plus nombreux lundi, promet Frédéric Martinez, directeur du réseau ECF.  La profession se mobilise pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l’examen se poursuivra la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. Cette dernière prévoit d’imposer un délai maximum de 45 jours entre deux passages de l’examen de conduite et le recours à des agents d’entreprises publiques, comme ceux de La Poste, pour pallier le nombre insuffisant d’inspecteurs pour l’examen du code. La loi prévoit aussi de supprimer l’obligation des 20 heures de cours minimum avant présentation à l’examen, une mesure «démagogique», selon les professionnels. Pour Frédéric Martinez, il n’est pas possible, en moins de vingt heures, d’aborder le nouveau référentiel pour l’éducation à la mobilisation citoyenne, mis en place en 2014 pour valoriser un comportement responsable du futur automobiliste.  Les professionnels refusent également que l’évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi. «C’est comme un devis. On ne peut pas demander à un peintre ou un maçon de faire un devis sans avoir vu l’appartement», s’insurge le directeur du réseau ECF. «La loi Macron est une déclaration de guerre ouverte contre les professionnels de l’apprentissage à la conduite», résume Philippe Colombani, président de l’Unic, dans un communiqué. Le mouvement de lundi aura pour objectif de mettre la pression sur le gouvernement à la veille d’une réunion entre les organisations syndicales et le rapporteur thématique du projet de loi Macron, le député PS Gilles Savary. Les auto-écoles appellent le premier ministre, Manuel Valls, à arbitrer en leur faveur.

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