Loi santé : L’étatisation à marche forcée
Touraine poursuit sa stratégie d’étatisation de la santé à marche forcée, ceci vaut pour les généralistes comme pour les spécialistes. Coté généralistes, la conséquence sera l’obligation de passer par un centre de santé à défaut par les urgences. Coté spécialistes, la conséquence sera de passer nécessairement par hôpital public. Une double erreur, médicale et économique. Le passage direct en hôpital public va alourdir de manière considérable les compte de la sécu et’imposer nombre d’examens inutiles dans des services déjà surbookés. . Quatre syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML, FMF et Le BLOC) ont annoncé vendredi avoir quitté «définitivement» un groupe de travail sur le service public hospitalier (SPH) dans le cadre de la concertation lancée par Marisol Touraine sur sa loi santé. Les quatre organisations assurent que, si le SPH s’appliquait en l’état, les médecins des cliniques perdraient leur droit à facturer des compléments d’honoraires tandis que leurs confrères hospitaliers publics conserveraient cette possibilité. «Les libéraux attendent une réécriture profonde du projet de loi et non pas qu’on les leurre», dénoncent-ils dans un communiqué, reprochant au ministère de la Santé de vouloir «enliser les discussions sur des éléments annexes». Lors de ce groupe de travail sur le service public hospitalier qui s’est réuni le 5 février, l’ensemble des syndicats de médecins libéraux ont constaté «un blocage absolu» concernant le SPH dont la finalité est, selon eux, «à terme d’exclure les praticiens libéraux des missions de service public conduisant à les écarter d’une partie de la prise en charge des soins et de la santé de tous nos concitoyens». Ils ont notamment rejeté en bloc les amendements «découverts en séance» proposés par l’avenue de Ségur. Les syndicats de médecins y ont vu «une volonté de gagner du temps et de sanctuariser les dépassements dans les hôpitaux publics». Et les quatre organisations de considérer: «Le problème d’accession financière que prétend régler l’article SPH ne peut être traité ainsi à l’arrache après tant de mois perdus. Cette façon de procéder a manifestement pour objectif le détournement des patients vers l’hôpital.»
0 Réponses à “Loi santé : L’étatisation à marche forcée”