Hollande : « vivre ensemble » du pipeau
Le discours de Hollande risque de marquer la fin de l’esprit du 11 janvier. En effet hormis quelques gadgets Hollande n’a rien à annoncer de significatif pour réellement lutter contre la violence et le terrorisme. Pas de service national obligatoire, pas de déchéance de nationalité, pas’ interdiction de retour des djihadistes, pas de vrai rétablissement de l’autorité à l’école ; bref c’est le ni-ni politique appliqué au terrorisme et au fanatisme. Evidemment Hollande et son entourage n’ont strictement rien compris aux enjeux du moment. Officiellement Valls reconnait que près de 1000 individus sont sous surveillance en rance. Mais dans la réalité combien d’individus potentiellement dangereux mériteraient de l’être 10 000, 20 000 davantage. Personne ne peut le dire. Sont en tout cas dangereux tous ceux qui menacent l’ordre public régulièrement par des vols, des agressions, des destructions de biens privés ou publics, qui imposent leurs lois dans certains quartiers grâce notamment au trafic de drogue et qui donnent une légitimité à leur délinquance grâce au fanatisme religieux. Un phénomène qui ne touche pas seulement quelques cité sensibles de grandes villes, ¨Paris, Lyon, Marseille etc. mais qui touche pratiquement toutes les villes jusqu’à 10 000 habitants. Oui l’esprit du 11janvier va se dissoudre dans le discours abstrait de Hollande, volontariste sur la forme mais vide sur le fond. Une occasion manquée évidemment qui prouve que la classe politique qui ne connait rien aux zones sensibles, n’y réside pas, n’y a pas de proches, n’y envoie pas ses enfants, est déconnectée du réel et même de la démocratie. On ne demande pas à cette oligarchie de penser, il y a longtemps qu’elle en est t incapable mais d’appliquer ce que veuillent les citoyens : un vrai rétablissement de l’autorité partout, avec de vraies mesures partout et non un ersatz de plan contre le terrorisme. Hollande va payer très cher électoralement son manque de réalisme et de fermeté. Il risque tout simplement de perdre les points qu’il avait regagnés depuis le 11 janvier et en même temps de se disqualifier définitivement pour 2017. Près d’un mois après les attentats meurtriers de Paris, le chef de l’Etat devrait faire donc des annonces mode « pipi de chat » sur la sécurité, le plan Vigipirate étant maintenu à son alerte maximale. Il évoquera aussi les sujets internationaux, la crise ukrainienne, la lutte contre les groupes djihadistes au Moyen-Orient ou en Afrique, le climat, l’Europe. Mais le véritable enjeu de cette conférence de presse, c’est le « vivre ensemble », engagement, école, mixité sociale seront donc au menu. Et en la matière, la grande affaire de François Hollande, c’est l’engagement citoyen. Engagement des jeunes dans le service civique, pas un discours présidentiel n’y échappe. L’idée est que tout jeune qui en fait la demande puisse s’engager dans une association, mais aussi un service public ou une mairie. Un dispositif prévu pour 100.000 jeunes d’ici 2017. Puis 170.000. Le président ira certainement plus loin. Et plus vite. Pas question en revanche d’en faire une obligation, trop cher, et trop coercitif. Autre façon de s’engager, les réserves citoyennes, qui doivent permettre à qui le souhaite d’intervenir dans les hôpitaux, les maisons de retraite et bien sûr les écoles. L’école, où l’apprentissage du français sera renforcé de la maternelle au collège, mais aussi dès la petite enfance. Autre annonce prévue, le soutien à la création d’entreprises en banlieue avec un accès au crédit facilité, via la caisse des dépôts et consignations. Enfin, deux lois pourraient être revues, la loi SRU, qui oblige les mairies à construire des logements sociaux mais qui est mal appliquée et la loi Dalo – droit au logement opposable – qui concentre les familles pauvres dans les mêmes quartiers.
0 Réponses à “Hollande : « vivre ensemble » du pipeau”