Agression Nice : Moussa Coulibaly, un terroriste « ordinaire »
Lhomme qui a agressé des policiers à Noce présente le profil type de l’apprenti terroriste. Inculte, délinquant, fanatisé. Qui en fait a tout raté dans sa vie et en rend responsable la terre entière. L’agresseur a dit sa haine des militaires, de la France et des juifs. Finalement on peut se demander ce que font en France ces individus ordinaires d’Afrique, pourtant français, qui ne se sentent bien nulle part. Pas en France car ils ne parviennent pas à s’intégrer et surtout pas en Afrique où là les réalités sociales, économiques, politiques et culturelles auraient tôt fait de leur faire abandonner leurs fantasmes et leurs utopies guerrières. Agé de 30 ans, le suspect s’appelle Moussa Coulibaly mais il n’a «a priori» aucun lien avec Amédy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre personnes dans le magasin juif de la porte de Vincennes. Il est originaire de région parisienne, du quartier du Val-Fourré. Aux dernières nouvelles, il avait ouvert en 2012 un commerce de pièces automobiles. Une amie d’enfance, Awa, l’a décrit ainsi: «C’est quelqu’un très gentil, très aimable, poli, à l’écoute, qui te respecte». Et d’ajouter: «Il va à la mosquée, il rentre chez lui, comme tout le monde» mais n’a «jamais» parlé de la guerre en Syrie ou de partir faire le djihad. Vol, outrage, rébellion, usage de stupéfiants: Moussa Coulibaly présente un CV fourni. Il a été condamné cinq fois entre 2006 et 2009, à chaque fois à Mulhouse où il a dû vivre, affirme Le Parisien, sans toutefois aller en détention, écopant de sursis ou d’amende. Il est repéré mi-décembre par les renseignements territoriaux pour «son prosélytisme agressif», selon une source proche du dossier. En fait, son comportement dans sa salle de sport de Mantes-la-Jolie vis-à-vis des femmes, et ses reproches aux hommes qui prenaient leurs douches nus, interpelle, précise Le Parisien. Il fréquentait la mosquée de Trappes. Moussa Coulibaly est suivi de loin en loin mais semble avoir quitté la région parisienne fin janvier. Sa trace réapparaît le 27 janvier lorsqu’il achète à Ajaccio un aller simple pour la Turquie, en passant par Nice et Rome. Là, l’agence le signale et Bernard Cazeneuve a expliqué la suite mardi soir à Nice: «Ce personnage avait donné des signes de radicalisation, le renseignement territorial l’avait détecté, ses déplacements vers le Turquie avaient été suivis et nous avions demandé son retour en France. À son retour en France, il a été auditionné par la DGSI mais il n’avait montré aucun signe de passage à l’acte.» Interrogé par la DGSI à son retour immédiat de Turquie, il n’explique pas les raisons de son départ en Turquie. Il dit vouloir retourner en Corse où vit sa petite amie mais reste en fait à Nice. Ce qui lui vaut d’être suivi par les renseignements. Pendant quelques jours, il reste dans un hôtel près de la gare, traîne avec des marginaux et boit beaucoup. «La surveillance de son environnement se poursuivait pour comprendre ce qu’il faisait à Nice, alors qu’il y était ici sans racines et sans contacts», a expliqué Bernard Cazeneuve mardi soir.
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