Grève des routiers
Les routiers entament une grève à partir de dimanche ; en cause notamment la revalorisation des salaires. Des salaires qui ont souvent été affectés par la baisse des heures supplémentaires et la refiscalisation. Pur autant les syndicats sont divisés (le premier syndicat, la CFDT, n’y participe pas. Par ailleurs la période n’est pas forcément la meilleure pour un conflit social. Enfin les entreprise, elles ont retrouvé un peu d’air frais avec la baisse du carburant mais pour autant avec la croissance actuelle les volumes (et les prix) ont plutôt tendance à stagner. Quatre syndicats regroupés en intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE CGC) sont à l’origine de ce mouvement, alors que la CFDT a préféré faire cavalier seul en décembre, juste avant Noël. La liste des revendications est longue: une augmentation globale de pouvoir d’achat de 100 euros par mois grâce à une revalorisation horaire minimum de 10 euros pour les rémunérations les plus basses, un treizième mois de salaire, la suppression de la période de carence maladie, une meilleure protection sociale… «Comme nous l’avions déjà dit, ces actions ont pour but de mettre la pression sur les organisations patronales qui se réunissent à partir du 20 janvier dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO)», explique Thierry Douine de la CFTC. Plusieurs branches professionnelles sont associées à ce mouvement: le transport routier de marchandises, la logistique et le transport de voyageurs en autocar qui mènent séparément leurs négociations salariales. «Nous ferons des propositions, explique Nicolas Paulissen, de la Fédération nationale du transport routier (FNTR). Mais elles ne seront pas à la hauteur des espérances, même si nous les avons améliorées par rapport à décembre.» Les organisations patronales jugent en effet déraisonnable de réclamer une hausse de salaire de 5 % pour tous. «Aucune branche professionnelle ne peut accorder une telle augmentation, estime le représentant de la FNTR. Ni le contexte économique ni les distorsions de concurrence en Europe ne le permettent.». Les organisations patronales conviennent que les conducteurs routiers ont perdu du pouvoir d’achat ces dernières années et ont souvent constaté un salaire moins important au bas de leur feuille de paie. «Sur les longues distances, la refiscalisation des heures supplémentaires a pesé sur le salaire net d’un grand nombre de conducteurs», observe un membre d’un syndicat professionnel. De son côté, Transport et Logistique de France (TLF), l’autre organisation patronale, assure que la volonté d’aboutir existe et que, outre la question de la revalorisation salariale, d’autres sujets comptent: la formation, la prévoyance…
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