Macron se positionne par avance vis-à-vis des députés socialistes en annonçant la couleur : pas de marchandage sur le nombre de dimanche dans sa loi. Une loi qui se réduit essentiellement à cette question très clivante (5 ou 12 dimanches). A 5, on reste à gauche, à 12, on est de droite !! Un débat forcément caricatural des deux côtés. Si on peut comprendre l’ouverture de magasins dans les zones touristiques, il ne faut sûrement en attendre des dizaines de milliers d’emplois nouveaux comme le proclame Macron. Avec le marchandage (il y en aura forcément) la loi Macron va se réduire à pas grand-chose et sera très éloignée de cette fameuse loi de modernisation économique. Pour ‘l’instant Macron l’affirme : il ne marchandera pas sur le nombre d’autorisations de travail dominical. Le projet de loi pour l’activité du ministre de l’Economie sera examiné au Parlement à la fin de ce mois de janvier. De nombreuses voix, y compris au sein de la majorité, ont émis d’importantes critiques sur ce texte, notamment sur la réforme du travail du dimanche. Mais le ministre l’affirme dans une interview publiée sur le site des Echosdu mardi 6 janvier: « Il n’est pas question de tomber dans un marchandage sur le nombre de dimanches travaillés à autoriser ». Le patron de Bercy explique que l’un des objectifs de son texte « est de donner plus de liberté au niveau des maires ». « C’est sur ce degré de latitude que doit se faire le débat pour trouver le bon mécanisme afin de préserver et d’encourager le commerce de proximité en centre-ville », ajoute-t-il. Le projet de loi d’Emmanuel Macron prévoit, en effet, de faire passer de 5 à 12 le nombre d’ouvertures administratives que les maires peuvent accorder. Parmi les élus qui ont critiqué l’extension du travail dominical figure l’ancienne ministre du Logement, l’écologiste Cécile Duflot qui, le 4 janvier dernier, qualifiait la mesure de « renoncement social ». « Cécile Duflot me fait penser à Woody Allen: ‘Ma réponse est non… Mais quelle est la question?’ En relisant le projet de loi, elle découvrira que ses craintes ne sont pas fondées », répond Emmanuel Macron dans l’interview. Interrogé sur les répercussions économiques de son texte, Emmanuel Macron ne s’avance pas sur des chiffres précis. Mais il assure « avec certitude que cette loi va créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois d’ici à dix-huit mois, notamment dans les secteurs que l’on ouvre à la concurrence (autocars, professions réglementées) et via l’ouverture dominicale des commerces ».
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