Taxes sur l’apprentissage : le grand gâchis
Il en est des taxes destinées à l’apprentissage comme des taxes relatives à la formation permanente, c’est le grand gâchis financier. Patrons, syndicats, superstructures se partagent ce fromage de plus de 30 milliards par an (notons que 3% seulement sont consacrés aux chômeurs !!) ; dans une note du Conseil d’Analyse Economique, organisme indépendant chargé de conseiller directement le Premier ministre, on apprend qu’environ 40% des taxes ne servent as ‘ apprentissage. Ce document, auquel a contribué Jean Tirole avant de décrocher son prix Nobel d’Economie, et piloté par deux spécialistes de l’emploi en France – Pierre Cahuc et Marc Ferracci – démonte le système français d’apprentissage dans son financement, sa gestion et son offre de formations. En clair : notre système ne répond pas aux besoins des jeunes et des entreprises ! Les auteurs de la note parlent d’une gouvernance opaque : trop d’intervenants aux actions mal coordonnées. Ils constatent que la taxe d’apprentissage ne finance pas que l’apprentissage. En 2010, 38 % de la taxe d’apprentissage ont été affectés à l’enseignement professionnel et technologique hors apprentissage , à travers le système du « hors quota ». Les entreprises peuvent en effet allouer certains fonds à des organismes de leur choix sans véritable contrôle… de l’argent part vers les syndicats pour des tâches qui mériteraient d’être bien identifiées… enfin, en dépit du quasi-doublement des effectifs d’apprentis en France depuis 1992 et de la forte progression des moyens financiers (+50% entre 2000 et 2012 ; environ 30 milliards d’euros par an avec la formation professionnelle), ce sont les diplômés de l’enseignement supérieur qui en profitent le plus. Refondre l’intégralité du système pour le rendre plus simple et plus transparent, afin d’inciter les différents acteurs à développer l’apprentissage pour les jeunes peu ou pas qualifiés, dont la proportion ne cesse de croître dans les chiffres du chômage. Ils proposent de moduler les aides selon les niveaux de formation et constatent que le rôle central joué par l’Education nationale bloque l’évolution du système
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