Intermittents du spectacle : Valls lâche du mou

Intermittents du spectacle : Valls lâche du mou

 

Valls aime bien adopter une posture  Clémenceau d’opérette et se montrer en homme de conviction et d’autorité. Cependant face aux difficultés, il sait comme Hollande louvoyer. Ce qu’il  va faire sans doute aujourd’hui vis-à-vis du régime d’indemnisation chômage des intermittents.  En fait il ne faut pas compter sur le Medef et les syndicats pour changer leurs positions quand à l’évolution de la convention de l’Unedic (les intermittents représentant un quart du déficit). Du coup il est probable que c’est l’Etat lui-même qui prendra au moins en partie ce qui n’est plus financé par l’UNEDIC  pour les intermittents. Un financement qui ne serait que provisoire (sans doute pour couvrir la période jusqu’en 2017).  Au printemps 2014, les partenaires sociaux gestionnaires de l’Unedic, Medef en tête, ont adopté une nouvelle convention réduisant les avantages dont bénéficient les 110.000 intermittents en cas de chômage. Ils ont en particulier décidé d’allonger le « délai de carence », c’est-à-dire la période non indemnisée avant le début d’une nouvelle période de chômage. La nouvelle convention a également prévu de ramener de 12 à 10 mois la période durant laquelle il faut travailler au moins 507 heures pour être indemnisé.  Les partenaires sociaux ont ainsi voulu limiter les abus et combler en partie le déficit d’un milliard d’euros par an du régime chômage des intermittents, soit le quart du déficit total de l’Unedic, alors qu’ils ne représentent  que 5% des inscrits à Pôle emploi, selon la Cour des comptes.  Malgré le tollé suscité chez les intermittents, le gouvernement a pourtant agréé cette nouvelle convention chômage mais en faisant un geste. Le 19 juillet dernier, Manuel Valls a ainsi annoncé que l’Etat prendrait en charge « de manière transitoire », en fait jusqu’à la mi-2016, l’indemnisation de cette période de carence.  Un geste à 90 millions d’euros en année pleine pour le contribuable. Pour 2014, la convention étant entrée en application au 1er juillet, le coût de cette largesse devrait tout de même dépasser 20 millions d’euros. C’est finalement l’Etat qui pourrait donc une nouvelle fois mettre la main à la poche au nom de la politique culturelle. 

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