Il ne mouille pas beaucoup Mario Draghi, président de la BCE en affirmant que les risques de déflation ne pouvaient pas être exclus même sils étant limités. Une manière pour lui de justifier son immobilisme, immobilisme forcé puisque par exemple l’Allemagne ne veut pas de relance économique et encore moins de rachat de dettes obligataires d’Etat. Du coup comme beaucoup d’institutionnels, Draghi se limite à faire des commentaires et critique le niveau d’impôts et la bureaucratie en Europe. Dommage qu’il ne puisse pas en parler plus sérieusement à son collègue Juncker, Président de la commission, tout aussi impotent que lui. »Le risque (d’une déflation) n’est pas exclu mais il est limité« , a assuré Mario Draghi dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt, ce vendredi 2 janvier. Selon l’Italien, la BCE se prépare à cette éventualité. Il juge cependant que le risque de voir son institution ne pas parvenir « à remplir (son) mandat concernant la stabilité des prix est plus élevé qu’il y a six mois ». »Nous sommes en train de nous préparer techniquement pour modifier début 2015 l’ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s’il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d’inflation trop faible », a-t-il expliqué, ajoutant: « il y a là-dessus une unanimité au sein du directoire ». L’inflation pointait à 0,3% seulement en novembre et devrait passer rapidement en territoire négatif, avec la chute des cours du pétrole. Concernant la situation économique de l’Europe, Mario Draghi préfère parler « plutôt d’une longue période de faiblesse que d’une crise » (c’est quoi alors la crise ? NDLR) et se dit « prudemment optimiste » quant à l’année à venir. »Je pense que la combinaison de notre politique monétaire et des réformes d’État va ramener beaucoup de la confiance perdue », affirme-t-il, estimant que « l’économie dans tous les pays de la zone euro va connaître la croissance » l’an prochain. Mario Draghi appelle les pays européens à accentuer leurs efforts de réformes structurelles et à travailler à diminuer la pression fiscale. « Je me lamente du trop-plein de bureaucratie et d’impôts. Nous avons en Europe l’une des charges d’imposition les plus élevées au monde, c’est un lourd handicap compétitif« , relève-t-il notamment. « Les réformes structurelles importantes – flexibilité du marché du travail, moins d’ eurocrates, des impôts plus faibles - avancent trop lentement », juge Mario Draghi qui affirme que « tous » les pays de la zone euro sont concernés, y compris l’Allemagne, même s’il salue « l’annonce du gouvernement d’investissements supplémentaires dans les infrastructures ».
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