Pétrole : L’Algérie asphyxiée par la baisse des prix
Le pétrole qui a perdu la moitié de sa valeur depuis juin est en train asphyxier l’économie de certains producteurs très dépendants de cette ressource. C’est le cas de l’Algérie qui demande à l’OPEP une réduction de la production. Mais ilyi a peu de chance pour que cet appel soit entendu. L’Arabie saoudite a en effet décidé d’asphyxier les autres producteurs en particulier les Etats-Unis d’autres pays comme le Venezuela, l’Algérie, le Congo, le Venezuela ou encore la Russie en les privant des profits nécessaires pour investir. Or dans nombre de ays le seuil de rentabilité pour de nouveaux investissements tourne autour de 70 dollars. L’Arabie saoudite consciente de la diminution de réserves compte ainsi raréfier à terme la production pour faire remonter les prix. En attendant à court terme, cela passe par l’asphyxie des investissements des pays concurrents comme l’Algérie par exemple. Seconde raison de la baisse, l’atonie de la demande mondiale. Une atonie liée aux risques de déflation qui émerge partout en Europe bien sût mais ailleurs et notamment en Chine. . « Avec la clôture sous les 60 dollars, on a franchi une nouvelle étape », a commenté James Williams, expert énergétique pour WTRG Economics. Le ministre algérien de l’Energie a donc demandé à l’Opep d’intervenir pour corriger les déséquilibres en procédant à une coupe de sa production. Le ministre algérien de l’Energie a demandé à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont son pays est membre, de réduire sa production pour enrayer la chute des cours, dans des propos cités dimanche par l’agence APS. « L’OPEP doit intervenir pour corriger les déséquilibres en procédant à une coupe de sa production afin de faire remonter les prix et de défendre les revenus de ses pays membres« , a déclaré Youcef Yousfi, dont le pays tire 95% de ses recettes extérieures de la vente de pétrole et de gaz. L’Arabie Saoudite, chef de file du cartel, et d’autres gros producteurs avaient prévenu la semaine dernière que l’OPEP ne réduirait pas sa production même si les prix du brut tombaient à 20 dollars le baril. Youcef Yousfi a expliqué que l’Algérie ne partageait pas cette prise de position des principaux producteurs, qui craignent notamment qu’une réduction par l’Opep de sa production profite aux pays producteurs non membres du cartel. Les cours du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-juin, passant de 115 dollars le baril à 55 sous l’effet conjugué de l’abondance de l’offre, du renforcement du dollar et de la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale.
0 Réponses à “Pétrole : L’Algérie asphyxiée par la baisse des prix”