CGT : Thierry Lepaon s’accroche

CGT : Thierry Lepaon s’accroche

 

 

Comme Lepaon s’accroche, l’affaire s’enlise et l’image de la CGT et du syndicalisme en général n’en sort pas grandie. Il y a  les faits qui lui sont reprochés mais L paon est surtout  victime d’une erreur de casting. Il a d’ailleurs bien du mal à prononcer  une phrase un peu construite. Il n’a jamais réussi à s’imposer  sur le plan médiatique.  Il a été élu par défaut et de toute évidence n’a pas l’étoffe pour conduire une organisation comme la CGT. Le numéro un Thierry Lepaon a exprimé jeudi sa détermination à garder son fauteuil et à « faire front », quitte à rendre responsable de la crise une partie de la direction confédérale. Épinglé pour des dérives financières liées à son train de vie, le secrétaire général n’a pas présenté sa démission mardi devant la Commission exécutive (direction élargie de 56 membres). « Ma décision est de faire front » et « je ne serai pas le rat qui quitte le navire », a-t-il martelé jeudi soir sur France 3 Basse-Normandie, une de ses rares interventions depuis la crise. Mais, a-t-il assuré, « notre navire est aujourd’hui en difficulté » et « si les équipes décident qu’il est temps de changer de secrétaire général j’écouterai et je pendrai mes responsabilités ». Le numéro un de la CGT, élu en mars 2013, a redit que sa « seule ambition est de rassembler la CGT. C’est mon obsession, si demain je sens que je ne suis plus celui qui peut rassembler les organisations de la CGT je partirai ». M. Lepaon a un délai de « réflexion » jusqu’à la prochaine réunion de la commission exécutive les 6 et 7 janvier.  Sa réflexion semble s’orienter vers des initiatives lui permettant de préserver son fauteuil en incriminant d’autres membres du bureau confédéral qu’il verrait bien prendre la porte. Ainsi, une note adressée à toute la CGT mercredi relève « un problème de cohésion au sein du bureau confédéral qui nécessite des modifications » et estime nécessaire « des propositions d’évolution totale ou partielle de la composition » de ce bureau. Au sein de ce bureau de dix membres (dont le secrétaire général et le trésorier qui a déjà rendu son tablier) plusieurs, notamment Eric Aubin -ancien candidat à la succession en 2012- se sont opposés à la gestion de la crise depuis septembre par le numéro un. Au départ larvée, la bataille est désormais ouverte, dans une ambiance délétère. Thierry Lepaon dénonce ceux qui à l’intérieur de la CGT l’ont « jeté en pâture aux médias » et pour « faire mal au secrétaire général de la CGT ». Allusion aux révélations de presse sur les dépenses coûteuses dans son appartement de fonction et son bureau et le montant de ses indemnités, à l’origine de la crise. Selon Les Échos, cette tactique de « table rase » ne sera pas d’un grand secours à M. Lepaon et finira par préparer le terrain pour Philippe Martinez, numéro un de la fédération de la métallurgie.  Mais le métallurgiste -à supposer qu’il soit intéressé- devra encore recueillir une majorité, ce qui tient de la gageure. Le dernier mot revient le 13 janvier au Comité confédéral national (CCN, « parlement » de la CGT), seule instance habilitée à révoquer le numéro un et le bureau et à nommer une nouvelle direction.

 

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