CGT : qui à la place de Lepaon ?
Si Thierry Lepaon a pu encore sauver sa place lors de la dernière commission exécutive, il le doit sans doute aux difficultés à lui trouver en éventuel successeur car les clivages qi existaient lors du départ de Bernard Thibault se reposent de la même manière. En outre c’est maintenant tout la direction qui est contestée ; Du coup ne n’est plus tellement le départ de Lepaon qui est en jeu mais la question de son remplaçant potentiel. En attendant, ce climat délétère porte un coup à limage de la CGT et à l’ensemble d’un syndicalisme déjà bien fragilisé par la crise. Lors d’une assemblée générale de ses organisations, lundi, des dirigeants de fédérations et d’unions départementales ont ouvertement souhaité le départ de Thierry Lepaon. D’autres ont critiqué les « dysfonctionnements » du bureau confédéral et mis en doute sa légitimité, a raconté à Reuters une source interne. Mais la Commission exécutive, le gouvernement de la CGT, qui a poursuivi mardi les débats, n’a pas émis de vote. Une note faisant le point des discussions sera transmise mercredi aux organisations de la CGT, a-t-on précisé de même source. Il a notamment été question de l’ordre du jour de la session extraordinaire du Comité confédéral national (CCN), prévu le 13 janvier. Le CCN est seul habilité à révoquer Thierry Lepaon, qui peut aussi décider de partir de lui-même avant la fin de son mandat, en 2016. « On continuera à faire la transparence sur un certain nombre d’éléments et on discutera de préconisations sur nos règles de vie », explique un responsable. « Se posera évidemment la question de la direction de la CGT. » Entretemps, il est prévu une nouvelle réunion des 56 membres de la Commission exécutive confédérale le 6 janvier. Un autre CCN est prévu en février. Les dirigeants de la CGT étudient la possibilité d’actions revendicatives sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, la politique industrielle. Les appels à la démission de Thierry Lepaon se multiplient, de la base aux instances dirigeantes de la confédération, depuis les révélations sur les frais engagés pour la rénovation de son domicile de fonction et de son bureau, et sur l’indemnité qu’il a perçue quand il a quitté ses responsabilités en Normandie. Dans un texte diffusé le week-end dernier, la fédération des services publics, première de la CGT, a jugé « inéluctable » son départ et l’a invité à démissionner dans les plus brefs délais. Dans L’Humanité, Georges Séguy, ancien secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, a estimé lundi qu’une solution s’imposait « d’urgence » pour préserver la cohésion de la première centrale syndicale française. Des cadres de la CGT ont demandé dans une pétition la démission en bloc de la direction de la centrale syndicale, et pas seulement du secrétaire général.
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