LuxLeaks : un Français va trinquer
C’est le paradoxe, dans l’affaire d’optimisation fiscale, c’est celui qui a dénoncé les accords entre les multinationales et le Luxembourg qui va trinquer. Ce qui est merveilleux dans l’ attitude de la sphère financière c’est sa capacité à faire retomber sur la tête d’un lampiste la responsabilité de ses excès. Evidemment Junker, actuel président de la commission européenne (alors Premier ministre du Luxembourg et qui a cautionné les accords de fraude fiscale) ne sera pas inquiété. Comme des dizaines de milliers de pages d’accords fiscaux entre le Luxembourg et des multinationales avaient été révélés, le cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers a porté plainte ; un ancien employé, un Français, a été inculpé hier pour vol et blanchiment. C’est le dernier scandale du moment – rien d’illégal cela dit, il ne s’agit que d’ »optimisation fiscale ». N’empêche, le LuxLeaks a éclaboussé pas mal de monde au Luxembourg, jusqu’à Jean-Claude Juncker, actuel président de la Commission européenne, qui fut Premier ministre du Grand-duché lorsque les accords ont été passés. A l’origine du scandale, des documents confidentiels, quelques dizaines de pages d’accords fiscaux signés entre le Luxembourg et des multinationales, qui ont fuité dans la presse. Le cabinet d’audit PwC, PricewaterhouseCoopers, avait porté plainte en juin 2012, après avoir découvert des vols de documents. La plainte a abouti hier à l’inculpation d’un homme, un Français, ancien employé de PwC. Cet homme a été convoqué, en France, dans le cadre d’une commission rogatoire de la justice luxembourgeoise. Après avoir été entendu pendant quelques heures, il a été libéré, non sans avoir auparavant été inculpé « des chefs de vol domestique, violation du secret professionnel, violation de secrets d’affaires, blanchiment et accès frauduleux à un système de traitement automatisé
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