Après Toulouse, l’État de l’aéroport de Lyon vendu aux chinois
Les socialistes sont devenus fous. Ils ne s’opposeraient pas à la vente de l’aéroport de Lyon aux chinois si l’on en croit le maire de Lyon (PS). L’affaire des autoroutes n’aura donc pas servi de leçon (dont le taux de rentabilité est proche de 20%). L’Etat continue de brader les infrastructures les plus juteuses. Une cession éventuelle de Lyon Saint-Exupéry à un consortium chinois, comme à Toulouse, ne serait pas rejetée par Gérard Collomb: «S’il ouvrait une ligne avec Shanghaï ou Pékin, ça pourrait se discuter», explique l’édile. Il affirme avoir fait de l’ouverture de nouvelles lignes aériennes «une condition sine qua non» à la privatisation, lors d’un échange avec Manuel Valls le 3 décembre dernier à Paris. L’aéroport de Lyon est le deuxième aéroport régional de France par le trafic passager. 8,5 millions de personnes y ont transité l’année dernière, contre 7,5 millions à Toulouse Blagnac et 11,5 millions à Nice Côte d’Azur. Il a engrangé en 2013 un chiffre d’affaires de 158 millions d’euros, en hausse de 4,7%, et un Ebitda de 51 millions (+7,5%). De son côté, l’aéroport de Nice génère chaque année 222 millions de chiffre d’affaires, quand celui de Toulouse Blagnac ne dépassait pas 120 millions d’euros. Les cessions de participations dans les aéroports de Lyon et Nice devraient donc rapporter davantage que les 300 millions d’euros générés par la cession de 49,9% de l’aéroport de Toulouse. Selon l’agence Reuters, l’aéroport de Lyon, dans son intégralité, est valorisé 1 milliard d’euros et celui de Nice 1,6 milliard d’euros. Comme pour Toulouse Blagnac, le gouvernement devrait se tourner vers l’acheteur le mieux-disant. «Le gouvernement français est bien décidé à maximiser le prix de cession des actifs publics, sans faire de cadeau aux candidats locaux», souligne Grégoire Thibault, analyste BTP et Concessions chez Natixis, dans une note de recherche citée par Reuters.
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