French bashing: mode ou thérapie nécessaire ?
Certains dans les médias ou dans les milieux politiques s’indignent de la mode du french bashing. « La France est un grand pays, elle a des atouts, c’est un pays merveilleux », avancent les détracteurs du french bashing (c’est même « le pays le plus beau du monde » dit Hollande, pour lui, sans doute !) . C es optimistes vivent rarement concrètement les conséquences de la crise notamment la montée de la pauvreté et le chômage. Pourtant ce French bashing n’est pas une mode mais une nécessité. Une nécessité pour bien analyser les facteurs explicatifs de cette crise spécifique à la France qui minent son économie, son corps social et même sa société. La réalité c’est que ne pays ne pourra pas évoluer sans changer. En commençant par l’école de la France, dans les bas-fonds des classements internationaux. Ce qui supposerait une révolution des programmes recentrés sur le socle fondamental des connaissances, apprendre à lire, écrire, compter et réfléchir. Au lieu des TAP festifs et coûteux. Mieux payer les enseignants mais aussi les bousculer pour qu’ils abandonnent les pédagogies approximatives qui font l’impasse sur les efforts à demander aux élèves. Il faudrait auusi bousculer nombre de parents qui poussent leurs enfants vers des bacs pros (et autres formations bidon) qui mènent à Pôle emploi au lieu de les orienter ver s l’apprentissage. Recentrer la manne extraordinaire de la formation permanente pour former en priorité les chômeurs (32 milliards par an !). Évidemment retrouver de la compétitivité en supprimant les 35 heures qui ont tué la croissance. Bref redonner auusi sa place à la valeur travail et la substituer à la culture RTT. Alléger de la fiscalité sur les entreprises mais aussi des ménages passe par un dégraissage du mammouth administratif. Il y a bien un million de fonctionnaires en trop qui plombent les finances (fonctionnement comme investissement) et qui pour se justifier nourrissent chaque jour l’ingénierie administrative et fiscale. Donc recentrer l’Etat (et les collectivités locales) sur les tâches régaliennes : réguler certes mais pas forcément faire soi-même. Donner un coup de pied dans la fourmilière de l’oligarchie politique qui a confisqué la démocratie. Ce qui suppose un changement de constitution, l’interdiction aux fonctionnaires d’assumer des mandats électoraux (sauf à démissionner de leur statut), limiter le nombre et la durée des mandats, évaluer régulièrement les politiques, mettre en place une vraie démocratie participative. Remettre aussi en cause les privilèges de certaines professions publiques comme privées. Autant d’orientations (et il y en a bien d’autres) qui ne peuvent être très populaires et qui demandent compétence, cohérence. et courage. Bref pas vraiment un programme pour recueillir des voix pour un candidat à l’élection. Mais sans prise en compte de nos faiblesses structurelles le pays va continuer de s’enfoncer et le French bashing se justifier. La France a sans doute des atouts mais encore faudrait les valoriser.
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