Valls : « je n’aime plus les entreprises »
Devant le congrès du Medef Valls avait proclamé son amour pour les chefs d’entreprises mais devant l’assemblée nationale il a fait part de son désamour. En cause le pacte de responsabilité qui patine ; En fait il n’y a pourtant guère de surprise, ce pacte n’a été voté qu’en juillet, il entrera en vigueur qu’au premier janvier, il est donc vain de faire reporter la responsabilité du chômage sur les entreprises. Par ailleurs et surtout avec une croissance aujourd’hui à peu près nulle, donc des carnets de commandes très dégarnis, on voit mal comment les patrons pourraient s’engager sur l’emploi. Certes Gattaz n’arrange pas les relatons avec le gouvernement avec sa surenchère notamment sur l’ISF et ses maladresses amis on ne saurait imputer aux entreprises la hausse du chômage. Il faut auusi comprendre que Valls se replace à gauche en prévision du congrès du PS ! Le Premier ministre a donc fustigé, mardi 2 décembre, l’attitude « de certains « dirigeants du patronat » qui, selon lui, ne sont « pas à la hauteur de leurs responsabilités ». Une réponse aux dernières sorties polémiques de Pierre Gattaz, le patron du Medef. Les rapports continuent de se tendre entre le gouvernement et le patronat. Alors qu’Emmanuel Macron a considéré mardi le pacte de responsabilité comme un « échec » dû à l’attitude du Medef, Manuel Valls s’en est également pris aux responsables patronaux, quelques heures plus tard, devant l’Assemblée nationale. »Quand la Nation, à travers le Parlement, consent et va consentir un effort de 40 milliards d’euros pour les entreprises, pour la compétitivité, pour baisser la fiscalité et pour baisser les charges, chacun doit être à la hauteur de ses responsabilités », a estimé le Premier ministre lors des questions au gouvernement. « Je le dis notamment aux dirigeants du patronat, un certain nombre de propositions, de provocations, de propos aujourd’hui ne sont pas à la hauteur de cette responsabilité », a-t-il lancé, répondant à une question du député UMP David Douillet. « Les Français, depuis des années, font des efforts et ils attendent que chacun s’engage pour l’emploi et pour la compétitivité, c’est ce que nous attendons », selon Manuel Valls. Comme la veille en déplacement à Nantes, le chef du gouvernement a dit ne pas vouloir « confondre (…) les entrepreneurs de ce pays, les chefs d’entreprises qui se battent, les salariés (…) avec un certain nombre d’organisations patronales ». S’en prenant à l’ex-majorité UMP, il a lancé: « Quand on a laissé le pays dans cet état (…) quand on n’a pas fait de la compétitivité, des efforts, on est un peu plus modeste et on soutient un gouvernement qui, lui, s’engage pour la croissance, la compétitivité et l’emploi ». Pierre Gattaz, le patron du Medef, pourrait se sentir directement visé, alors qu’il a multiplié les sorties polémiques ces dernières semaines: suppression de l’ISF, Smic jeunes, seuils sociaux, entre autres. En outre, le syndicat patronal devrait proposer lundi un projet d’accord sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP), qui prévoit une baisse des indemnités en cas de licenciement économique. Le Medef organise également mercredi une mobilisation contre la politique économique du gouvernement, après les manifestations de la CGPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) lundi, à Paris et à Toulouse.
0 Réponses à “Valls : « je n’aime plus les entreprises »”