Emploi : les contradictions de Gattaz
Très contradictoire (et maladroit aussi) le patron du MEDEF qui ce matin lors de son intreview à France info arborerait encore son pin’s « 1 million d’emplois » et qui dans le même temps affirme que le Medef n’a pas un bouton pour déclencher la création d’emploi. Gattaz a raison quand il affirme que c’est la compétitivité retrouvée qui permettra de retrouver la compétitivité et de regarnir les carnets de commandes. Il a encore raison quant à la complexité du compte pénibilité, nouvelle cathédrale administrative imposée aux entreprises mais qui devrait être prise en charge par la sécu. Par contre il a tort de militer pour la suppresion de l’impôt sur la fortune car il mélange la sphère financière et l’économie réelle. Gattaz est à la limite du champ politique et de ce point de vue les PME qui sont les vraies créatrices d’emplois en France (les multinationales, elles, délocalisent) ont bien du mal à se reconnaitre dans les contradictions du patron du Medef. Pierre Gattaz est en effet arrivé à France Info, mercredi matin, avec un pin’s un peu particulier accroché au revers de sa veste. Sur celui-ci, on peut lire « Un million d’emplois« , soit l’engagement d’embauches du Medef en contrepartie du pacte de responsabilité et du CICE. Le président du Medef l’affirme d’emblée : « Tout ce que je fais, c’est pour l’emploi et la croissance du pays« . C’est pourquoi il n’est absolument pas en phase avec la politique gouvernementale : « Il y a urgence à prendre de vraies mesures [...] L’embauche est une conséquence d’un terreau de compétitivité retrouvée« . Conséquence : « Nous avons applaudi au discours de Manuel Valls, ‘j’aime l’entreprise’, mais il faut des mesures en cohérence avec ces beaux discours« . Dans le viseur de Pierre Gattaz, le compte pénibilité, un « flagrant délit de complexité » selon lui. Du coup « nous demandons un moratoire au minimum de cette disposition« , qui aboutira in fine à la suppression tant réclamée par le Medef. Le patron des patrons n’a pas de mots assez durs pour qualifier ce dispositif « anti-compétitif, anti-économique« . En martelant son discours, Pierre Gattaz a une certitude : « Les entreprises s’engagent, c’est le gouvernement qui ne s’engage pas« . Sur les 35 heures, « nous avons proposé que chaque entreprise puisse négocier avec ses salariés« . Sur l’ISF, dont il vient de réclamer la suppression, « c’est un poison qui détruit l’entreprise« . Du côté du Medef, « on n’a pas un bouton sur lequel on va appuyer pour créer de l’emploi
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