EDF : un nouveau PDG et de nouvelles hausses
Le nouveau PDG d’EDF annonce la couleur : des hausses plus rapides des tarifs. C’est vrai que la situation financière d’EDF est préoccupante mais le nouveau PDG devrait aussi s’interroger sur la productivité de son entreprisse plus proche d’une administration que d’une société de production. Si on comprend bien les propos du patron d’EDF, son souhait est d’augmenter les tarifs de 5% par an. Ce qui en période de très faible inflation est considérable. EDF souffre de « retards préoccupants » en matière de hausses de tarifs en France et a besoin d’un « rééquilibrage » dans ce domaine pour assainir sa situation économique, a déclaré mardi Jean-Bernard Lévy, son futur PDG. Jean-Bernard Lévy, qui était auditionné au Sénat et à l’Assemblée nationale, a été désigné ce week-end PDG d’EDF par intérim en remplacement d’Henri Proglio avant sa nomination officielle, prévue mercredi en conseil des ministres. « Le premier enjeu à mes yeux, c’est d’assainir, d’améliorer la situation économique du groupe EDF. Nous constatons aujourd’hui des retards préoccupants sur les trajectoires réelles des tarifs par rapport aux trajectoires qui avaient pourtant été convenues avec l’Etat », a-t-il dit, en évoquant à la fois les tarifs de détail et les tarifs de gros. « Ces écarts conduisent EDF à augmenter sans cesse sa dette (…) A mes yeux, un rééquilibrage tarifaire s’impose », a ajouté Jean-Bernard Lévy, rappelant que le groupe devait chaque année s’endetter pour payer son dividende. Le patron, qui estime « indispensable la remontée du niveau des tarifs », prône également une « stabilisation, ou en tout cas une mise sous contrôle » de la CSPE, la taxe qui sert notamment à financer le développement des renouvelables, « dont la croissance rapide est un souci ». « Je crois que c’est seulement sous cette condition d’un rééquilibrage de son compte d’exploitation en France qu’EDF pourra rester l’un des tout premiers énergéticiens mondiaux. Je reconnais que c’est un objectif difficile, mais il me semble que c’est un objectif primordial », a-t-il ajouté. « Il y a bien sûr de la part de tout gouvernement (…) des réticences à augmenter les tarifs, même si les calculs en montrent la nécessité (…) S’il n’y a pas des augmentations de tarifs qui permettent d’engager les investissements qui sont nécessaires, nous aurons à faire des choix. » Les tarifs réglementés de l’électricité en France ont augmenté de 2,5% pour les particuliers le 1er novembre en vertu d’une nouvelle formule de calcul qui prend en compte les prix du marché de gros, et pas seulement l’évolution des coûts d’EDF, alors que l’Etat avait dans un premier temps prévu une hausse de 5% en août.
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