Défaillances d’entreprises : record
63.400 défaillances en 014, un record catastrophique selon enquête d’Euler Hermès, Record qui sera encore battu en 2015. Il faudrait 1.7% de croissance du PIB pour le stabiliser alors qu’on atteindra à peine 1 %. Des défaillances qui touchent toutes les catégories y compris les grandes mais les moyennes (construction notamment) et surtout les petites (commerce par exemple) sont encore plus touchées. Pourtant, 2013 avait déjà été une année noire marquée par 63.100 faillites (+ 3 %), dépassant le pic atteint en 2009, au plus fort de la crise. «C’est un vrai jeu de massacre, résume Nicolas Delzant, président du comité exécutif d’Euler Hermès France. Sur les 63.400 entreprises qui ont disparu cette année, certaines survivent et sont mises en redressement, mais la plupart passent en liquidation. C’est une vraie destruction de valeur pour l’économie nationale.» La croissance (+ 0,4 % en 2014 et + 0,8 % attendu en 2015) est insuffisante pour stabiliser les défaillances, «qui devraient demeurer à un niveau élevé en 2015», explique Nicolas Delzant. Il faudrait 1,7 % de progression du PIB réel, en moyenne, sur une très longue période, pour parvenir uniquement à les stabiliser. Les PME sont les premières touchées et représentent 21 % des défaillances. Du côté des grandes entreprises (plus de 15 millions de chiffre d’affaires), si une amélioration semblait s’amorcer début 2014, l’accalmie fut de courte durée. Leurs défaillances sont reparties à la hausse depuis le printemps avec par exemple le sidérurgiste Ascométal, le groupe Mobilier européen, numéro 4 français du meuble (avec les enseignes Fly, Atlas ou Crozatier), ou le groupe industriel Altia. «Les défaillances de ces grandes entreprises représentent cette année un chiffre d’affaires cumulé de 8,9 milliards», note Nicolas Delzant. Plus d’une région sur deux est touchée par cette poussée des faillites, les plus fortes hausses intervenant en Corse, en Haute-Normandie et dans le Limousin. Les secteurs du commerce de détail, de l’hébergement-restauration ainsi que de la construction sont particulièrement touchés. «La construction pèse un quart des faillites et sa situation se dégrade fortement. Sa sortie de crise est essentielle et requiert des mesures de soutien adaptées», conclut Nicolas Delzant
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