Burkina Faso : un civil pour la transition
Finalement après bien des hésitations de l’armée, c’est un civil qui a été choisi pour conduire la transition qui doit mener aux élections au Burkina. C’est une victoire de la jeunesse qui ne voulait pas se faire voler sa révolution après tant d’années de dictatures « démocratiques » par les militaires. Une victoire auusi pour toute l’Afrique où les vieux chefs d’Etat seront moins tentés de manipuler les constitutions pour se maintenir pendant des décennies au pouvoir. Une condition nécessaire pour le développement, une autre étant la lutte contre la corruption. Seize jours après la chute du président Blaise Compaoré, le Burkina Faso a un nouveau chef d’Etat civil. A l’issue d’ultimes tractions, les civils et les militaires se sont accordés sur le nom du diplomate Michel Kafando pour diriger la transition qui doit conduire le pays à des élections en novembre 2015. Cette annonce est intervenue quelques heures après la signature officielle à Ouagadougou de la « charte de transition », qui doit servir de feuille de route au pays pendant la prochaine année. Samedi, le lieutenant-colonel Isaac Zida, à la tête du pays depuis la prise de pouvoir de l’armée, avait consenti au rétablissement la Constitution burkinabaise, suspendue après l’éviction de Blaise Compaoré à la suite d’une révolte populaire, après 27 ans de règne.
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