Affaire Jouyet-Politique finance justice : la promiscuité malsaine
Les affaires ne finissent pas d’occuper le terrain politique, en fait elles ne sont qu’une modeste illustration des liens qui unissent finance, politique et justice. Il faut bien comprendre que le pays (pas seulement la France) est dirigée par une oligarchie qui se partage les pouvoirs et qui nécessairement dans nombre de cas utilise ce pouvoir dans son intérêt propre. C’est évidemment le cas de ces professionnels de la politique qui passent des cabinets ministériels à la tête des entreprises en s’octroyant avantages et privilèges voire en détournant la richesse de leur société. Dès lors il faut bien se protéger et la meilleure protection est d’arroser les responsables politiques en place soit pour leur campagne électorale soit encore à titre personnel. L’affaire Jouyet n’est rien d’autre qu’un épisode de la saga des mafieux de la politique prêts à tout pour conserver leurs pouvoirs. Sarkozy par exemple qui sait bien que les affaires risquent de lui couter très cher et qui revient pour redevenir président de la république afin de bénéficier de l’immunité de chef de l’Etat, ce qui lui laissera le temps d’enterrer définitivement ces affaires. Avec le temps et quelques pressions, tout s’oublie. Comme ce fut le cas avec Chirac par exemple. Autre exemple on peut s’étonner que le dossier Cahuzac train e autant ? Pour quoi ? Par ce qu’il mettrait auusi en cause d’autres personnalités ? En réalité c’est tout un système qui est en cause. Ainsi pourquoi la plupart des entreprises du CAC 40 ne payent-elles pas dimpôts sur les sociétés ? Parce qu’elles bénéficient évidemment de la clémence des services fiscaux pilotés par des politiques complices. Dernier exemple en date, l’affaire du scandale fiscal au Luxembourg qui met en cause nombre de multinationales y compris français et le nouveau président de la commission européenne Juncker. Moscovici – qui n’y était pas obligé- s’est précipité pour défendre Juncker. Au delà de ces relations malsaines entre finances et politique, c’est la démocratie qui est en cause, le mode de reproduction des élites et tout simplement la justice.
0 Réponses à “Affaire Jouyet- Politique finance justice : la promiscuité malsaine”