Affaire Fillon-Sarkozy: pourquoi Jouyet a-t-il parlé ?

Affaire Fillon-Sarkozy: pourquoi Jouyet a-t-il parlé ?

Le plus surprenant dans cette affaire ce n’est pas que Fillon ait souhaité que Sarkozy soit plus vite plombé par ses affaires judicaires mais que Jouyet le secrétaire de l’Elysée ait cru bon de rapporter ces propos à des journalistes ; car finalemenet pour l’instant cette affaire ne peut que renforcer la posture de Sarkozy qui se considère comme une  « victime expiatoire de la justice ». Il se pourrait que le coup de révélations de l’Elysées soit à plusieurs bandes. D’abord on discrédite certains opposants à Sarkozy, ce qui profite à l’intéressé. On laisse monter Sarkozy comme indiscutable représentant de l’opposition pour 2017 et le plus tard possible on le discrédite par une ou plusieurs condamnations judiciaires pour l’abattre mais aussi pour complètement déstabiliser l’opposition à quelques mois de l’ échéance présidentielle. Un sorte de plan machiavélique qui n’est pas à exclure car on peut difficilement comprendre la lenteur des procédures à l’encontre de Sarkozy autrement ; onze  affaires dans lesquelles il est impliqué et qui n’avance qu’à pas d’escargot (sauf une avec un non lieu).. François Fillon a-t-il sollicité l’Elysée pour accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy? Les révélations du Monde ont pris un nouvel écho ce samedi, après l’annonce d’une plainte en justice du camp Fillon. Les deux journalistes ont eux maintenu leur version et affirmé détenir un enregistrement audio.  Dans leur livre Sarko s’est tuer (Stock), Gérard Davet et Fabrice Lhomme affirment que le 24 juin dernier, dans un restaurant proche de l’Elysée, François Fillon aurait demandé à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée, d’accélérer les procédures contre Nicolas Sarkozy, notamment celle concernant le dépassement du plafond des dépenses de campagne en 2012. «Tapez vite, tapez vite! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir. Alors agissez!», aurait lancé l’ex Premier ministre. L’information aurait d’ailleurs été confirmée par Jean-Pierre Jouyet le 20 septembre lors d’un entretien enregistré par les deux journalistes. Gérard Davet et Fabrice Lhomme soulignent avoir tout enregistré «afin de restituer le plus fidèlement possible les propos échangés lors du repas du 24 juin 2014», tels que les aurait rapportés quatre mois plus tard Jean-Pierre Jouyet. François Fillon et Jean-Pierre Jouyet ont démenti avoir tenu ces propos, tout comme Antoine Gosset-Grainville, l’ancien directeur adjoint de cabinet de Fillon, également présent à ce déjeuner. Mercredi, l’ancien Premier ministre avait  jugé «méprisable» le procédé «qui consiste à me prêter la volonté de m’appuyer sur les plus hautes autorités de l’État pour faire pression sur l’autorité judiciaire». «Je ne peux pas croire que le secrétaire général de l’Élysée ait pu tenir aux journalistes du Monde les propos qui lui sont prêtés, déclare encore François Fillon dans le Journal du Dimanche. Je ne peux pas ne pas voir dans ces attaques invraisemblables une forme de déstabilisation et de complot.» «Nous avons parlé d’autre chose […] il ne m’a, bien entendu, pas demandé une quelconque intervention, démarche par ailleurs inimaginable», a expliqué de son côté le secrétaire général de l’Elysée. Ce samedi, l’entourage de François Fillon annonce que l’ancien Premier ministre allait déposer une plainte «contre les deux journalistes, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, et contre Le Monde pour diffamation». L’affaire pourrait nuire politiquement à François Fillon, alors que celui-ci s’est déclaré candidat à la primaire de l’UMP en vue de la présidentielle de 2017. Ses proches ont déjà dégainé, à l’image du député Jérôme Chartier, qui a dénoncé «une polémique infâme». «C’est du pain béni pour Nicolas Sarkozy», aurait réagi un proche de François Hollande, interrogé par l’AFP. Ces révélations relancent les rumeurs sur l’existence d’un «cabinet noir» à l’Élysée, propagées l’année passée via l’hebdomadaire Valeurs actuelles par un ex-chef du service des télécommunications et de l’informatique de la présidence. Ce dernier mettait en cause de supposées recherches illégales dans les archives électroniques protégées de l’ex-président Sarkozy. Les révélations ne devraient toutefois pas éclabousser le chef de l’Etat, qui n’aurait pas voulu s’immiscer dans les affaires judiciaires, selon l’article du Monde.

 

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