Banques françaises: des tests bons pour l’économie ?
Pour l’essentiel, il s’est agit d’une vérification de la hauteur des fonds propres. Un des ratios clés analysés est le Core Tier One (CET1) qui correspond aux capitaux propres apportés par les actionnaires rapportés à la taille du bilan. Selon la réglementation européenne, ce ratio devrait s’élever à 8 %. En d’autres termes, cela signifie que les fonds propres d’une banque doivent représenter 8 % du total de ses engagements. Mais pour parvenir à ces résultats les banques ont dû resserrer de manière draconienne leur encours de prêts notamment aux PME. Or les PME sont essentiellement financées par le canal des banques (les grandes entreprises ayant un accès direct au marché financier). Du coup ce resserrement des encours de prêts pèse négativement sur la croissance. La Banque de France a tiré de ces tests une conclusion un peu abusive sur le modèle de la banque universelle (pour sans doute donner du crédit à la mini réforme bancaire du gouvernement). La Banque de France a en effet salué la qualité des actifs de nos treize banques testées, et leur capacité de résistance à des chocs sévères. Elles ont en effet été soumises à « des hypothèses de crise, de dégradation, de récessions, de tensions sur les marchés, de hausses ou de chutes brutales des taux d’intérêts », a expliqué Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, sur BFM Business dimanche. »Les banques universelles françaises (qui combinent activités de marchés et activités de crédit, ndlr) résistent très bien. Or ce sont celles qui financent le mieux l’économie puisque les entreprises ont à la fois besoin d’opérations de crédit et d’opération de marché. Cet exercice prouve que ce modèle n’est pas plus risqué que les autres, au contraire vu les résultats de ces stress-test. Donc la banque universelle à la française est un bon modèle », a estimé Christian Noyer. Noyer aurait du ajouter « tant que ne se produit pas un éclatement de bulle spéculative » !
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