Investissements : un accord franco-allemand au rabais
Il fallait s’y attendre cet accord est loin des 50 milliards d’investissements que voulait Sapin tant en France qu’en Allemagne. Et comme prévu pour de raisons diplomatiques on ne veut pas afficher le différend entre les deux pays. Du coup, les décisions sont remises à plus tard avec une ambition nettement moins importante. Ce ne sera pas la première déclaration franco-allemande qui ne débouche sur pas grand chose. L’Allemagne et la France sont donc sur la voie d’un accord pour stimuler les investissements au niveau européen, ont quand même annoncé lundi les ministres des Finances des deux pays. Un document commun sera présenté d’ici décembre, a déclaré le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, lors d’une conférence de presse à Berlin avec Michel Sapin, le ministre français de l’Economie Manuel Macron et son homologue allemand Sigmar Gabriel. Un conseil franco-allemand est prévu le 1er décembre prochain. « Nous allons travailler d’arrache-pied à la préparation des rencontres qui auront lieu au cours des semaines et des mois qui viennent », a précisé Wolfgang Schäuble. « Il y a un certain nombre de points qu’il convient de régler, il y a un certain nombre de défis, de difficultés, mais également d’opportunités pour toute l’Europe », a-t-il ajouté. Michel Sapin a précisé que Paris et Berlin comptaient proposer des pistes communes sur l’investissement à leurs partenaires européens, dans un esprit de coopération et de concorde, mais a démenti tout « pacte » franco-allemand pour que la France puisse échapper à d’éventuelles sanctions européennes en raison de son dérapage budgétaire. « Nous souhaitons que cet investissement soit plus puissant au niveau européen », a-t-il dit. « Nous devons agir ensemble non pas pour que l’un dise à l’autre ce qu’il a à faire (…) mais pour que chacun puisse décrire les préoccupations de chaque pays et les modalités de mise en œuvre du soutien à l’investissement », a-t-il expliqué. Emmanuel Macron a estimé que la faiblesse de la croissance en France nécessitait une action concertée très forte.
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