Valls choisit Londres pour parler de l’assurance chômage !
Curieuse cette habitude des responsables politiques français de parler des réformes à entreprendre en France quand ils sont à l’étranger. Ils sont sans doute les seuls à cultiver une telle particularité bien inopportune. Ou alors, il s’agit d’une posture vis-à-vis de la presse étrangère. Sans doute le cas pour Valls qui ne cesse d’affirmer sa volonté réformatrice mais finalemenet qui suit docilement les orientations de Hollande. Le Premier ministre a frappé les esprits en déclarant depuis Londres vouloir réformer le marché du travail et notamment la durée et le montant des indemnisations chômage. La déclaration du Premier ministre lundi à la City de Londres était presque passée inaperçue. Mais hier elle a fini par provoquer les remous attendus. En visite officielle en Grande Bretagne Manuel Valls a déclaré qu’au sujet de l’assurance chômage la question devait être «reposée» en termes de montant et de durée. Matignon préparerait-il un big bang dans le régime de l’indemnisation des chômeurs ? Peut-être pas une révolution mais en tout cas une volonté de réformer. En effet, le Premier ministre a clairement tracé la piste de sa réflexion : «En Grande-Bretagne et en Allemagne, le temps partiel a permis de préserver l’emploi et de repartir de manière plus forte quand la croissance est revenue. Nous, en France, avons fait le choix d’un chômage très important et très bien indemnisé. C’est dans le dialogue avec ceux qui recherchent un emploi que l’on peut améliorer la situation. Cela s’appelle réformer le marché du travail» a déclaré Manuel Valls. Et de faire rapidement le parallèle entre le nombre record de demandeurs d’emploi et un volume considérable (environ un demi-million) d’emplois non pourvus chaque année dans l’économie française. En France, «des dizaines de milliers d’emplois ne sont pas pourvues. On doit inciter davantage au retour à l’emploi», a-t-il répété. En réalité ce chiffre de 500 000 emplois est inexact, il se situe autour de 300 à 400 000 ( chiffres déjà très approximatifs) à comparer aux 8 millions de chômeurs réels ). De toute manière Valls ne peut décider concernant l’Unedic puisque ce sont les partenaires sociaux qui gèrent l’assurance chômage. Hollande vient de rappeler qu’il ne fallait pas « réformer pour réformer », une reponse à cette stratégie de posture de Valls qui parle mais agit peu. Selon des informations de presse, valls pourrait être tenté de remettre la question de l’indemnisation des chômeurs sur le tapis à l’occasion de la renégociation Unedic, le régime paritaire d’assurance chômage en 2016. Concrètement, il s’agit de diminuer la durée d’indemnisation et le montant des allocations-chômage pour inciter les demandeurs d’emploi à reprendre le travail.
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