Emploi : 94% des cadres pourl’ expatriation
D’après une étude de Boston Consulting Group 94% des cadres français seraient « prêts et volontaires pour s’expatrier une partie de leur carrière ». Ce qui est encore plus étonnant, c’est quand on compare ce score à d’autres pays : en Allemagne et au Royaume-Uni, ces candidats au départ sont moins de cinquante pour cent. Deuxième chiffre, publié le même jour : le moral des cadres est au plus bas. Selon le baromètre Viavoice : les trois-quarts d’entre eux pensent que le chômage ne diminuera pas dans l’année qui vient (que le taux de chômage des cadres est toujours très bas, autour de 4%). Ils sont même treize pour cent à assurer que la croissance ne sera jamais de retour. Des chiffres à relativiser car les Français, et notablement les cadres, ont intégré qu’une expérience à l’étranger était un gros plus dans un CV. Voire un élément indispensable. La commission européenne a même produit une étude sur le sujet ces derniers jours. Six recruteurs sur dix y déclarent qu’une expérience internationale est décisive pour être embauché en deux mille quatorze. C’est deux fois plus qu’en deux mille six. Ce qu’ils apprécient chez ces candidats, c’est « la tolérance, la confiance en soi et l’aptitude à résoudre des problèmes » que l’on acquiert quand on est en poste loin de chez soi. D’ailleurs, toutes les grandes écoles proposent désormais un séjour à l’étranger dans leur cursus. Et plus de vingt six mille étudiants français partent en Erasmus chaque année. Les cadres interrogés par le Boston consulting group disent pour les trois-quarts d’entre eux qu’ils recherchent non pas une fuite, mais un bonus à leur carrière. Ils recherchent non pas un départ définitif, mais des missions courtes et à forte valeur ajoutée. Des expériences professionnelles qu’ils voient d’abord aux Etats-Unis, mais aussi en Grande-Bretagne, au Canada et même en Allemagne, pourtant longtemps boudée par les candidats à l’expatriation.
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