Bygmalion : l’affaire de fric qui va couler l’UMP
Avec les enquêtes, les éléments de preuves et les mises en examen, l’UMP va payer cher son affaire de fausses factures ; d’abord parce ce système est illégal mais surtout parce cela révèle une culture du mensonge et de la combine. Curieusement la plupart de responsables ignoraient cette affaire avant quelle ne soit découverte publiquement, Sarkozy lui ignorait même le nom de Bygmalion ! Pourtant Bygmalion travaillait pour l’UMP depuis des années, ce qu’a reconnu Fillon et tous les responsables UMP le savaient. En une semaine, six protagonistes, trois anciens dirigeants de la société puis trois cadres de l’UMP, ont été mis en examen. Les juges, Serge Tournaire, Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, doivent démêler ce qui apparaît à ce stade comme un écheveau de mensonges, de véritables aveux, et de demi-vérités… Ils s’intéressent en particulier au rôle du copéiste Bastien Millot, l’un des deux cofondateurs de Bygmalion, qui nie être au courant du système de fausses factures réglées par l’UMP lors de la présidentielle de 2012. Mais les enquêteurs lui ont montré un de ses mails, retrouvé en perquisition, daté de fin avril 2012, dans lequel il réclame à ses collègues d’être « très rapidement » informé de « l’état de facturation » des meetings de campagne et « des règlements». En outre, les policiers ont fait une autre découverte durant l’été. Ils se sont rendu compte qu’un premier système ressemblant à de fausses factures avait été mis en place à l’UMP dès la fin de 2011, et concernant cette fois, non pas la campagne présidentielle, mais les comptes du parti!
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