Sarkozy : « trafic d’influence «confirmé

Sarkozy : « trafic d’influence «confirmé

On comprend que Sarkozy veuille faire annuler les écoutes téléphoniques (ce qui juridiquement est possible) car le trafic influence est démontré, ce que révèle le rapport officiel des policiers. Finalement Sarkozy ne conteste pas le fond mais la manière dont ces preuves ont été apportées ; Il était à prévoir qu’avec l’annonce de sa candidature Sarkozy verrait nécessairement les affaires déterrées soit par la justice, soit pas les médias voire par le gouvernement. Pas vraiment une bonne chose pour Sarkozy et pour la démocratie.  Selon Libération qui a eu accès à ce  document de synthèse, les policiers chargés d’enquêter sur l’affaire des écoutes, dans laquelle Nicolas Sarkozy est mis en examen, établissent formellement les faits de « trafic d’influence ». Le quotidien publié également des extraits de retranscriptions d’écoutes entre l’ex-Président et son avocat, Thierry Herzog.  Quatre jours après l’annonce de Nicolas Sarkozy de revenir sur le devant de la scène politique, l’affaire dite « des écoutes » émerge à nouveau. Le journal Libération livre mercredi les conclusions du « document de synthèse » des enquêteurs, signé début juillet par la direction de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, qui ont mis en examen à ce moment-là l’ex-Président « pour corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel ». Selon le quotidien, c’est « la première fois que les faits reprochés à Nicolas Sarkozy sont aussi clairement établis ». En cause, « les conversations enregistrées entre (l’avocat) Thierry Herzog, Nicolas Sarkozy et Gilbert Azibert », haut magistrat de la Cour des comptes. Ces discussions « sont claires sur leurs intentions, et leurs propos ne suscitent pas d’interrogation quant à leur volonté et leurs attentes », indique le rapport : « Gilbert Azibert est sollicité pour obtenir des informations (sur une décision de justice concernant l’ex-Président, Ndlr) et démarcher des conseillers à la Cour de cassation. En contrepartie, Nicolas Sarkozy accepte de l’aider à obtenir un poste à Monaco. Ces faits sont constitutifs du trafic d’influence, qui rappelons-le, prévoit l’influence réelle ou supposée. »  Libération publie également des extraits de retranscriptions d’écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat, dont celles effectuées sur la ligne secrète déclarée sous le nom de Paul Bismuth. Celles-ci ont commencé en septembre 2013, mais les conversations qui intriguent le plus les enquêteurs datent de janvier et février 2014. C’est à ce moment que Thierry Herzog évoque pour la première fois le nom de « Gilbert », qui a selon lui « bien bossé ». Le 30 janvier, l’avocat informe ainsi Nicolas Sarkozy qu’il a « eu accès à l’avis qui ne sera jamais publié du rapporteur destiné à ses collègues » de la Cour de cassation. Un document confidentiel qui n’est pas censé être transmis aux parties. Toujours sur les téléphones non-officiels, Nicolas Sarkozy demande à son conseil le 5 février ce qu’il peut faire en retour à l’égard du haut magistrat. « Il m’a parlé d’un truc sur Monaco », lui répond son interlocuteur, qui évoque « un poste qui se libère au Conseil d’Etat monégasque ». Selon lui, Gilbert Azibert n’ »ose pas demander », mais lui a dit qu’il aimerait « un coup de pouce ». « Non, ben t’inquiète pas, dis-lui. Appelle-le aujourd’hui en disant que je m’en occuperai parce que moi je vais à Monaco et je verrai le Prince », a alors répondu Nicolas Sarkozy.

 

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