La présidence BNP : un énarque pour remplacer une autre énarque !
Un autre énarque va sans doute prendre la place de l’actuel comme président de la BNP, Baudoin Prot partira et sera sans doute remplacé par Jean Lemierre. Un départ surtout causé par l’amende de 9 milliards que la BNP a dû payer aux Etats –unis. Pour cette erreur de gestion (en fait une fraude), le président de la BNP ne subira pas le sort de Kerviel, il ne sera même pas inquiété ; les patrons des banques pourtant responsable de la crise de 2009 sont passés complètement à travers les gouttes de »l’indépendance » de la justice. Un ancien fonctionnaire va donc remplacer une autre fonctionnaire dans une banque privée, une sorte de tradition bien française où l’énarchie monopolise non seulement les directions de l’administration mais aussi les plus hautes fonctions économiques et politiques. BNP Paribas réunira donc mardi un comité du conseil d’administration en vue de prendre acte du départ du président Baudouin Prot, rapporte le Figaro, sans citer de sources. « Le départ de Baudouin Prot de la présidence de BNP Paribas sera acté cette semaine. Le comité ad hoc du conseil d’administration, formé cet été pour travailler sur la succession du banquier, se réunit ce mardi », écrit le quotidien. « Vendredi, le conseil d’administration de la banque se réunira à son tour pour acter le choix de son successeur. » Une porte-parole de BNP Paribas a refusé de commenter ces informations lundi soir. La banque française a accepté début juillet de s’acquitter d’une amende de 8,9 milliards de dollars et de plaider coupable de deux chefs d’accusation dans le cadre d’un accord avec les autorités américaines destiné à solder un contentieux juridique portant sur des violations d’embargo. BNP a depuis renforcé son dispositif de conformité aux Etats-Unis, où elle possède les réseaux Bank of the West et First Hawaiian Bank, et s’est séparée de plusieurs dirigeants. Baudouin Prot, président du conseil d’administration depuis 2011, a dirigé BNP Paribas entre 2003 et 2011, période au cours de laquelle la banque a contourné les règles édictées par Washington. Interrogé par le quotidien Les Echos sur l’avenir de Baudouin Prot le 1er juillet, le directeur général du groupe, Jean-Laurent Bonnafé, avait répondu: « Baudouin Prot est le président de BNP Paribas. Il a vocation à le rester et il nous aide tous les jours. Même si le choc est aussi dur pour lui que pour le reste du groupe. » Des sources ont déclaré à Reuters ces dernières semaines que Jean Lemierre, conseiller à la direction du groupe, faisait partie des candidats possibles pour remplacer Baudoin Prot en cas de départ anticipé. Selon le site de BNP, le mandat de Baudouin Prot, renouvelé lors de la dernière assemblée générale, court jusqu’en 2017.
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