Les sociétés d’autoroutes se gavent
Avec des rentabilités parfois proches de 25%, les sociétés d’autoroutes se gavent sur le dos des utilisateurs. La responsabilité en incombe d’abord à l’Etat qui a privatisé une des rares activités très rentables. Une erreur stratégique monumentale compte tenu notamment de la progression du trafic. En cause auusi le système de régulation des prix des péages, système complètement obsolète. La rentabilité exceptionnelle des sociétés concessionnaires d’autoroutes est de nouveau pointée du doigt. Cette fois, c’est au tour de l’Autorité de la concurrence de dénoncer, dans un rapport présenté ce jeudi, la « rente » des exploitants du réseau français Les sept sociétés concessionnaires d’autoroutes, contrôlées par les groupes français Vinci et Eiffage et espagnol Abertis, « affichent toutes une rentabilité nette exceptionnelle, comprise entre 20% et 24%, nourrie par l’augmentation continue des tarifs des péages », souligne le document de 150 pages, qu’ont pu consulter Les Echos. »Et cette rentabilité n’apparaît justifiée ni par leurs coûts ni par les risques auxquels elles sont exposées », ajoute-t-il. Face à cette situation, la régulation de l’Etat est « défaillante », estime l’Autorité. Elle formule 13 recommandations, dont la révision du mécanisme actuel d’indexation des péages sur l’inflation, au profit d’une formule intégrant l’évolution du trafic. Elle propose aussi « d’inclure dans les concessions une obligation de réinvestissements partiels des bénéfices, ainsi qu’un partage de ceux-ci avec l’Etat », indiquent Les Echos.
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