MEDEF : un chiffrage qui discrédite les propositions
Le MEDEF fait d’abord une erreur d’agenda, d’une certaine manière ses propositions sabotent par avance les propos de Hollande et de Valls qui veulent rassurer une majorité difficilement trouvable. Une bavure vite réparée (en partie !) car l’annonce officielle a été décalée après les diverges réactions. Surtout c’est le chiffrage qui discrédite les mesures. C’est la énième annonce du MEDEF quant à la création du million d’emplois. Des emplois qui devaient être créés suite au CICE et au pacte de responsabilité. Maintenant conditionnés par les nouvelles propositions ! Exemple : la suppression de deux jours fériés : 1% de croissance en plus ? Mais d’après l’étude de l’Insee faite en juin 2012 sur ce sujet. L’Institut de la statistique affirmait en effet, dans ce rapport qui portait sur la période 2011-2014, que l’impact des jours fériés sur la croissance n’était, en moyenne, guère plus élevé que -0,1%. Donc théoriquement un impact de 0.2%. Ou encore 20 000 emploi au lieu de 100 000. Même chose concernant le temps de travail, ses modalités ou encore pour les seuils sociaux. Certes, les chose doivent bouger ( c’est vital) les Français doivent travailler plus et surtout être plus nombreux à travailler car le nombre d’inactifs plombent les comptes sociaux et la fiscalité sans parler du drame social. Les résultats en terme d’emplois ne sont pas aussi mécaniques que ce qu’annonce le Medef car tout dépend en fai t de l’environnement économique, de la demande, des carnets de commandes. Le Medef emploie les mêmes méthodes que le gouvernement ou les partis politiques avec des annonces quantifiées illusoires et approximatives. Il devrait s’en tenir à demander davantage d’allégement sur le coût du travail, les procédures, plus de productivité. Enfin éviter come le gouvernement de faire des annonces au coup par coup qui rendent illisible la cohérence globale.
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