Macron, le nouveau Montebourg !
Macron ne menace pas vraiment les patrons mais il donne une coloration de gauche à son discours et réclamant des engagements des patrons. Lesquels n’en veulent pas ! Et pour cause comment s’engager sur l’emploi quand la croissance est nulle et la défiance générale. Macron, le nouveau ministre de l’économie, accordé une interview au quotidien régional « Ouest France » où il dit attendre des entreprises qu’elles montrent leur engagement, à l’instar du gouvernement. « Le gouvernement a montré son engagement à travers le CICE, le pacte de responsabilité et de solidarité. J’attends qu’il en soit de même pour les entreprises », dit-il. « L’entreprise est le cœur de notre économie, c’est elle qui emploie, exporte, innove. Et la scop illustre très bien l’idée que je me fais de l’entreprise : une collectivité humaine qui est aussi la propriété de ceux qui la font ». « Il y a une polémique sur les dividendes suite au CICE. Je m’impliquerai personnellement pour que les entreprises clarifient ce point », souligne-t-il aussi. « Sur le plan de la fiscalité, les choses ont beaucoup changé en faveur des entreprises. Mais la compétitivité ne se réduit pas aux charges et aux impôts », affirme Emmanuel Macron, notant que « la compétitivité, c’est l’organisation de l’entreprise, son financement, la montée en gamme et en qualité, la meilleure adaptation du droit du travail, l’investissement productif ». Questionné sur sa vision de la gauche, le ministre répond qu’il « n’est pas interdit d’être de gauche et de bon sens : si on ne produit pas, ma grand-mère m’a toujours dit qu’on n’avait pas grand-chose à distribuer ». « Être de gauche, pour moi, c’est en effet être efficace, recréer les conditions pour investir, produire et innover (…), être juste pour que les efforts comme les gains soient équitablement répartis. Être de gauche, c’est être responsable, ce n’est pas prendre une posture, c’est essayer de faire bouger les choses (…) être davantage du côté du risque que de la rente ». « J’ai 36 ans. J’ai des convictions et je suis aujourd’hui en responsabilité, mais je ne me vois pas comme un homme politique. Je ne sais pas ce que je ferai demain. Ce que je sais simplement, c’est que ma génération aura à rendre des comptes longtemps », a poursuivi le ministre de l’Economie.
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