Valls, démagogue : « j’ ’aime les entreprises»
Valls n’a pas tort sur le fond, d’une certaine manière il découvre la lune quant au rôle des entreprises dans l’économie. Pour autant il a fait partie d’un gouvernement qui a plombé la croissance avec la fiscalité. En outre son propos est finalement assez démagogique et même putassier car en pleine dégringolade dans les sondages, il va se faire applaudir chez les patrons alors qu’il n’est pas sûr d’avoir de majorité dans les rangs sud PS qui aurait plutôt tendance à le siffler. Dans une véritable opération séduction envers le patronat, le Premier ministre Manuel Valls a rendu un hommage appuyé au rôle des entreprises, et les a appelées au patriotisme économique pour le redressement économique de la France. « La France a besoin de ses entreprises, de toutes ses entreprises (…) car ce sont les entreprises qui, en innovant, en risquant les capitaux de leurs actionnaires, en mobilisant leurs salariés, en répondant aux attentes de leurs clients créent de la valeur, génèrent de la richesse qui doit pofiter à tous. Et moi, j’aime l’entreprise, j’aime l’entreprise ! », a déclaré le Premier ministre. « Cessons d’opposer systématiquement Etat et entreprises, d’opposer chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats. Cherchons plutôt à coopérer, à trouver des chemins dynamiques, positifs, qui servent l’intérêt général. C’est cela prendre ses responsabilités (…) Les forces vives de ce pays, sociales, politiques, devraient être capables de se rassembler comme on le fait dans d’autres pays pour réformer », a-t-il insisté. « Il est absurde de parler de cadeaux aux patrons », a-t-il lancé à propos du pacte de responsabilité. « Une mesure favorable aux entreprises, c’est une mesure favorable au pays tout entier ». Le chef du gouvernement s’est également porté « garant » de l’équilibre entre l’offre et la demande et a souligné, comme le président François Hollande avant lui, qu’il voulait »alléger certaines règles », notamment sur le travail du dimanche. Il a aussi confirmé que la question d’une réforme des seuils sociaux, qui soumettent les entreprises à des obligations au-delà d’un certain nombre de salariés, demandée par le patronat, était « légitime » et serait négociée. Les entreprises voient dans ces seuils un frein à la croissance des sociétés et à l’embauche. « Le gouvernement en tirera toutes les conséquences législatives dès lors qu’un accord aura été trouvé » entre partenaires sociaux, s’est-il engagé, après avoir reconnu qu’ »il y a un problème du coût du travail dans notre pays ». Un plaidoyer pour l’entreprise qui s’est achevé par une véritable standing ovation des patrons. Le parterre d’entrepreneurs réuni à Jouy-en-Josas pour l’occasion s’est levé comme un seul homme pour applaudir le Premier ministre pendant plusieurs minutes à l’issue de son discours. Un symbole qui n’a pas manqué de jeter le trouble dans les rangs de l’aile gauche du Parti socialiste. Le député frondeur Laurent Baumel a aussitôt fait part sur BFM TV de son étonnement de voir pour « la première fois un Premier ministre socialiste faire applaudir des piques contre des députés socialistes par un syndicat patronal ». Quelques minutes plus tôt, Manuel Valls a encore assuré durant son discours qu’il ne « doutait pas du soutien de la majorité » de gauche à l’Assemblée nationale et qu’elle serait « au rendez-vous des textes budgétaires et financiers ». Mardi, le Premier ministre a annoncé qu’il sollicitera un nouveau vote de confiance du Parlement pour s’assurer de la solidité de sa majorité.
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