L’Allemagne doit soutenir la croissance (Lagarde, FMI)
Selon la responsable internationale, l’Allemagne dispose en effet de « marges de manœuvre », comme l’ont montré les négociations salariales outre-Rhin. « On s’aperçoit que dans les négociations salariales entre les organisations syndicales et les organisations patronales des marges de manœuvre sont dégagées. Il faut espérer que ce mouvement s’amplifie et permette de tirer la reprise européenne », a-t-elle ajouté. Des propos qui font écho à ceux tenus, samedi dernier, par le ministre français de l’Économie, Arnaud Montebourg, qui souhaitait « hausser le ton » face à l’Allemagne, « prise au piège de la politique austéritaire (sic) ». Le ministre a jugé que la France, où la croissance tarde à percer, ne pouvait plus « se laisser faire », déclenchant une crise au sommet de l’État. Manuel Valls a été chargé lundi par François Hollande de former un nouveau gouvernement, dont Arnaud Montebourg mais aussi Benoît Hamon, Christine Taubira et Aurélie Filippetti pourraient exclus. L’Allemagne a opposé une fin de non-recevoir à l’appel du président français François Hollande pour une réorientation des politiques européennes en faveur de la croissance et de l’emploi. Interrogée sur le curseur entre « austérité » et « relance », Christine Lagarde a estimé pour sa part que « beaucoup d’austérité a été mise en œuvre. On a eu un processus de consolidation budgétaire très fort pendant les trois dernières années. Fort heureusement, en 2014, 2015, cette consolidation budgétaire est beaucoup plus faible. (…) Ce réglage-là nous paraît convenable actuellement. Il ne faut pas en faire plus. »
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