Ukraine : Poutine cherche la provocation
Il est clair que Poutine n’accepte pas ‘humiliation qu’il e subie en retirant ses troupe d’Ukraine. Il cherche donc la provocation en pénétrant sans autorisation avec un convoi « humanitaire » dans les zones de combat ukrainien. Il faut bien comprendre que Poutine est un dictateur brutal et primaire (forcément élu puisqu’il a éliminé toute contestation et toute presse d’opposition) qui n’accepte pas la défaite. Sa seule culture, celle du KGB, consiste à utiliser intoxication, menaces et violence. Ce n’est pas par hasard qu’il a à nouveau massé des troupes prés de la frontière ukrainienne D’où la nécessité d’agir avec la plus grande prudence pour les autorités ukrainiennes. Malgré les mises en garde occidentales et sans avoir reçu l’accord des autorités ukrainiennes, un convoi humanitaire russe est entré vendredi en Ukraine et a rejoint la région de Louhansk où se poursuivent de violents combats entre séparatistes et troupes gouvernementales. Les autorités de Kiev ont qualifié cette initiative unilatérale d’ »invasion directe » de la part de la Russie mais ont dit qu’elles n’auraient pas recours à la force afin de ne pas fournir à Moscou un prétexte à une intervention armée. Les Occidentaux ont exprimé leur inquiétude face à une décision de nature, selon eux, à accroître les tensions et qu’ils présentent comme une « violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a déclaré le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone. Les Etats-Unis ont lancé un appel à la Russie pour qu’elle procède au retrait « immédiat de ses véhicules et de ses personnels du territoire ukrainien », a-t-il ajouté. Si la Russie persistait dans cette stratégie, a-t-il poursuivi, elle s’exposerait à un isolement accru. Vladimir Poutine s’est entretenu au téléphone avec Angela Merkel et les deux dirigeants ont discuté des initiatives envisageables pour parvenir à une trêve dans l’est de l’Ukraine. Le président russe a expliqué à la chancelière allemande que cette décision de passer outre au refus des autorités ukrainiennes ne constituait pas une violation du droit international. De son côté, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué que l’Alliance avait observé un renforcement du nombre de soldats et d’avions russes à proximité de la frontière ukrainienne. Les alliés ont également « constaté la livraison aux groupes séparatistes de l’est de l’Ukraine d’une quantité importante d’armes perfectionnées, dont des chars, des transports de troupes blindés et de l’artillerie », a poursuivi Anders Fogh Rasmussen. L’Otan a déjà déployé des troupes supplémentaires dans les pays membres de l’organisation frontaliers de la Russie, y compris les Etats baltes et la Pologne. L’entrée du convoi constitue une « violation du droit international », a estimé le président ukrainien, Petro Porochenko, précisant qu’une centaine de camions russes avaient repris leur route sans contrôle des gardes-frontières. Seuls 34 ou 35 véhicules auraient été correctement contrôlés. « Ni les autorités ukrainiennes, ni la Croix-Rouge ne connaissent le contenu de ces camions », a précisé le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Pour ne pas tomber dans des « provocations » ou être accusée « de retenir les véhicules formant ce prétendu convoi humanitaire ou d’utiliser la force contre eux », l’Ukraine va coordonner son action avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a dit un responsable des services de sécurité (SBU). Les autorités ukrainiennes ont précisé que le convoi devait passer dans des zones de combats et que sa sécurité ne pourrait pas être garantie.
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