Professions réglementées : pas de quoi relancer la croissance
Il faut sûrement réformer et simplifier les professions réglementées mais de là à penser que ce sera une économie de 6 milliards comme le pense Montebourg, il y a un pas. Tout au plus peut-on s’attendre à quelques dizaines de millions d’économies. Alors que la croissance est au point mort, la réforme des professions réglementées est une des mesures à laquelle se raccroche le gouvernement pour redistribuer du pouvoir d’achat. Des premières réponses pourraient être évoquées demain à l’issue du Conseil des ministres. Le ministre de l’Economie et du Redressement productif se donne jusqu’à fin août pour rencontrer les professions concernées et présenter son plan début septembre. L’objectif d’Arnaud Montebourg est ambitieux : il promet de libérer 6 milliards d’euros en faisant baisser les prix dans toute sorte de bastions où il n’y a pas assez de concurrence. Il s’agira de mesures ciblées nous précise-t-on à Bercy. Le ministère a d’ailleurs laissé filtrer quelques exemples, comme autoriser la vente de médicaments sans ordonnance en grande surface ou encore remplacer certains actes d’huissiers par de simples lettres recommandées. Autant de mesures qui laissent pour l’instant sceptiques la plupart des économistes. Celles qui ont été évoquées jusque-là se chiffrent au mieux à quelques dizaines de millions d’euros, atteindre les 6 milliards suppose de frapper fort et reste dans tous les cas très hypothétique. Arnaud Montebourg vend du rêve explique l’un d’eux.
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