Emplois : un recul de dix ans
Certes le pays ce dernières années a créé des emplois mais il en a détruit davantage notamment dans l’industrie. Un bilan toutefois en partie dissimulé par les emplois aidés dont on sait qu’à terme pour un grand nombre ils se termineront par le chômage surtout en ces périodes de réduction des dépenses publiques locales. En dépit de ce cataplasme, les inscriptions à Pôle emploi ont triplé depuis le début de l’année (autour de 15000 par mois au lieu de 5000). . Un niveau absolu qui ramène l’Hexagone 9 ans en arrière ; officiellement la France compte 5 millions de chômeurs mais si on ajoute des bénéficiaires du RSA , de l’allocation handicapé et ceux qui ne sont pas inscrit c’est près de 8 millions de chômeurs que compte la France. Un record historique. A part les timide rebonds (+21.000) du dernier trimestre 2013 et donc du deuxième trimestre 2014, le nombre de postes dans le secteur privé diminue continûment depuis le printemps 2012. Les entreprises ont même perdu plus d’un demi-million d’emplois (570.100) depuis le début de 2008, dernière période faste avant le plongeon dans la crise, et près de 120.000 sous l’ère Hollande. Une purge dans l’économie qui a provoqué une dramatique montée du chômage. François Hollande a totalement manqué son pari d’inverser la courbe à la fin de 2013. Un échec qu’il a fini par admettre lors de son interview du 14 juillet. Bug SFR d’août 2013 mis à part, le nombre de chômeurs n’a diminué qu’une fois depuis son élection: en octobre 2013! Soit un triplement de la progression mensuelle en quelques mois. Résultat, à la fin juin, près de 3,4 millions de Français pointaient à Pôle Emploi en catégorie A (sans aucune activité). En ajoutant les personnes exerçant des petits boulots, le nombre de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues dépasse dorénavant les 5 millions, un niveau jamais atteint dans l’histoire de France. Le gouvernement a décidé en juin d’une rallonge pour 2014 de 45.000 emplois d’avenir, destinés aux jeunes décrocheurs, et de 20.000 contrats aidés classiques Face à ce désastre, le gouvernement semble assez démuni. L’exécutif a certes mis le paquet pour aider les entreprises à reconstituer leurs marges, en programmant sur trois ans une baisse de leurs prélèvements de 41 milliards d’euros dans le cadre du pacte de responsabilité. Mais les autres mesures prises par la majorité -sur la pénibilité, les sites rentables, les stages, etc.…- ont miné la confiance des chefs d’entreprise, compromettant ainsi la reprise. Difficile donc d’imaginer que les patrons de PME ou de groupe réembauchent avant d’avoir concrètement bénéficié des baisses de charges, en 2015 puis 2016.
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