PIB : la France coupe sa croissance en deux
Sapin, « la voix de son maître », qui avait soutenu que la France 1 % de croissance (comme il avait souteneur en son temps ‘l’inversion du chômage) retourne sa veste et ne prévoit plu que 0.5%. En fait, c’est l’évidence à laquelle le gouvernement est bien contraint de se soumettre ; ce qui par parenthèse remet en cause les prévisions budgétaires. Le gouvernement français a donc réduit de moitié sa prévision de croissance jeudi et reconnu qu’il raterait son objectif de baisse du déficit public cette année, en appelant les Européens à ralentir le rythme de redressement des comptes publics. Dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde, le ministre des Finances, Michel Sapin, annonce prévoir une croissance du PIB « de l’ordre de 0,5% » en 2014 contre 1% prévu auparavant. Il ajoute que « rien ne nous permet, à l’heure actuelle, de prévoir pour 2015 une croissance très supérieure à 1% ». En conséquence, « la France n’atteindra pas cette année son objectif en terme de déficit de ses finances publiques, malgré la totale maitrise de nos dépenses », écrit-il. « Le déficit des administrations publiques (…) sera supérieur à 4% du PIB en 2014″ contre 3,8% prévu jusqu’alors. Michel Sapin ne dit pas si la France ne parviendra du coup pas à revenir à la limite européenne de 3% fin 2015 comme elle s’est engagée à le faire après avoir obtenu un délai de deux ans pour le faire. Dans un entretien au quotidien Les Echos, le numéro un du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, explique quant à lui qu’abandonner cet objectif est « inévitable ». Michel Sapin assure seulement que la France poursuivra à « un rythme approprié la diminution des déficits publics » et il appelle à « réorienter les politiques européennes en adaptant le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle » de faibles croissance et inflation. La Banque centrale européenne, dont il salue l’action, doit quant à elle « aller jusqu’au bout de ses possibilités, conformément à son mandat, pour que le risque de déflation disparaisse et que l’euro retrouve un niveau plus favorable à la compétitivité de nos économies », explique-t-il.
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