Hollande perd encore un allié de poids dans sa démarche vis-à-vis de l’Europe pour davantage de tolérance en matière de déficit. Pourtant l’économie italienne n’est guère brillante puisqu’elle pourrait retrouver la récession en 2014. En dépit de cela, les déficits pourrait être contenus sous les 3% dès 2014 ; ce qui n’est pas le cas de la France qui ne l’envisage plus qu’en 2016 (et encore !). S’il est bien d’accord pour utiliser toute la flexibilité du pacte de stabilité, il n’est pas question pour le président du Conseil italien de déroger aux règles européennes. C’est ce qu’il a affirmé, ce lundi 11 août, dans une interview au Financial Times. Matteo Renzi se veut rassurant: l’Italie parviendra à contenir son déficit budgétaire sous la limite des 3% du produit intérieur brut (PIB) cette année, sans nouvelles mesures d’austérité. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le président du Conseil dans une interview au Financial Times, lundi 11 août. Le retour en récession, avec un PIB qui s’est contracté de 0,2% au deuxième trimestre selon les estimations préliminaires, ne remet pas en cause l’objectif fixé par l’Union européenne, dit-il. « Je n’ai absolument aucun intention de franchir le plafond de 3%. Nous espérons avoir de meilleurs chiffres (de croissance) au deuxième semestre et cela nous permettra d’être à 2,9% », explique-t-il. En clair, le dirigeant fixe les limites: Paris peut compter sur l’Italie pour défendre l’idée d’utiliser au maximum les flexibilités du pacte de stabilité. Mais en cas de délais supplémentaires, elle ne pourra pas compter sur Matteo Renzi. Pour lui, pas question de déroger aux obligations européennes. L’Italie avait annoncé en avril prévoir un déficit budgétaire de 2,9% cette année et une croissance de 0,8%. Ces projections seront actualisées en septembre.
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