Conflits du Proche Orient : la France absente (Juppé)
Il a raison Juppé de critiquer l’absence de la France dans le règlement des conflits du Proche Orient, en fait la voix française est inaudible et contradictoire. Sur el conflit Israélien les positions de Hollande ont trop varié, d’abord en faveur d’Israël puis en faveur des palestiniens pour rééquilibrer. Du coup la France est discréditée des deux cotés. Sur L’Irak, attentisme également puisque la France n’est pas prête à s’engager ; échaudé par la Mali, la Centre Afrique Hollande est un peu paralysé d’autant que les problèmes économiques, politiques et sociaux s’accumulent en France. L’ancien ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, juge donc que la France, tout comme l’Europe, doit « faire entendre plus fort sa voix » dans les crises au Proche-Orient. Fort de sa double casquette de leader de l’opposition et d’ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé y va de sa petite leçon de diplomatie à l’adresse du pouvoir socialiste. Dans un billet publié sur son blog et titré « Indignons-nous » à la manière de Stéphane Hessel, l’ancien Premier ministre dénonce « l’effacement honteux de la France » en Irak et à Gaza. « La France doit faire entendre plus fort sa voix. Elle doit remuer les Européens pour qu’ils s’engagent dans toute initiative collective visant à pousser le gouvernement d’Israël et le Hamas à sortir de l’impasse où ils se sont mis », écrit le maire de Bordeaux sur son blog. Alain Juppé appelle aussi la France et l’Europe à « s’associer à la lutte contre la folie du fanatisme djihadistes qui finira par nous atteindre si nous contemplons sans réagir le génocide des chrétiens d’Orient ». « Génocide: extermination physique, intentionnelle et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Nous y sommes », ajoute-t-il. Tout en reconnaissant être « un simple responsable de l’opposition », l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre estime de son « devoir » de « pousser ce cri pour rassembler tous ceux qui sont prêts à soutenir une initiative française et, si l’Europe a encore un sens, européenne ». « Je sais, par expérience, combien ces crises sont complexes et combien sont minces les possibilités d’action des démocraties. Mais si ténues soient-elles, nous ne devons en laisser échapper aucune, au risque du déshonneur », écrit Alain Juppé. L’opération « Bordure protectrice » d’Israël, déclenchée le 8 juillet dans la bande de Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas contre son territoire, a tué 1.890 Palestiniens, selon le ministère palestinien de la Santé. 64 soldats et trois civils ont péri côté israélien. Concernant l’Irak, Paris s’est dit prêt jeudi à apporter un « soutien » aux forces engagées dans le combat contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI), mais sans préciser la nature de ce soutien.
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