Zone euro : reprise de croissance sans la France
C’est la confirmation que la France est bien le malade de l’Europe puisque l’activité repart un peu tandis que la France fait du surplace. L’activité du secteur privé de la zone euro a connu en juillet son deuxième rythme de croissance le plus élevé en trois ans, la bonne tenue des services compensant des performances atones de l’industrie. Ceci étant, la poursuite de la reprise observée dans la plupart des pays -la France étant une exception- ne doit pas masquer les pressions déflationnistes pesant sur la région, à nouveau sur le devant de la scène deux jours avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). L’indice PMI composite est remonté à 53,8 contre 54,0 en estimation « flash » et 52,8 en juin. Il reste au-dessus de la barre des 50 séparant contraction et expansion de l’activité pour le treizième mois d’affilée. Le PMI du seul secteur des services est passé de 52,8 en juin à 54,2 en juillet. Selon Markit, les données du mois de juillet suggèrent que la zone euro croît à un rythme trimestriel de 0,4%. « Le problème est que cela se fait avec de très modestes créations d’emplois. Il y a également des incertitudes sur la direction que va prendre le rythme de croissance au cours des prochains mois », a déclaré Chris Williamson, économiste en chef chez Markit. La composante prix à la production, sous la barre des 50 depuis la fin 2011, s’est établie à 48,5 contre 49,2 en juin.
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