Valls : aveu d’impuissance économique
La France va dans le mur mais on continue, en substance ce qu’a annoncé Valls. Manuel Valls a tenté de préparer vendredi l’opinion publique française et ses partenaires européens à de mauvaises nouvelles sur le front économique, une situation « difficile » qui devrait empêcher la France de respecter ses objectifs de réduction des déficits. « Nous devons réformer, réformer, réformer inlassablement », a déclaré le Premier ministre lors d’une conférence de presse marquée par la promesse de dire « la vérité aux Français » sur l’état de l’économie que seule la consommation semble nourrir. « Au niveau européen, la croissance et l’inflation sont en retrait par rapport à ce que nous pouvions attendre », a constaté le chef du gouvernement à l’issue du dernier séminaire gouvernemental avant 15 jours de repos pour son équipe. « Le risque de déflation est réel », a poursuivi Manuel Valls, selon qui les politiques européennes face à ce danger ne sont « pas efficaces », regrettant notamment le manque d’initiative sur le niveau de l’euro jugé trop élevé par rapport au dollar. Selon un participant, François Hollande a annoncé pendant la réunion que « la volonté de la France serait de promouvoir un niveau d’euro réaliste » auprès de ses partenaires européens. Première conséquence de la croissance obstinément atone, la France ne peut pas se permettre de réduire ses déficits à marche forcée, au risque « d’éteindre la croissance ». »C’est la raison pour laquelle nous allons continuer à réduire notre déficit à un rythme équilibré, compatible avec notre situation économique », a dit Manuel Valls qui a néanmoins refusé dans l’immédiat de revoir à la baisse les prévisions du gouvernement qui table sur 3,8% de déficit et 3.0% en 2015, conformément à ses engagements européens. Le ministre des Finances, Michel Sapin, fera le point à la mi-août sur la situation de l’économie et des comptes publics sans « rien cacher », a promis Manuel Valls aux journalistes
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