Soldes d’été : mauvais bilan
Conséquence de la crise et du manque de confiance en l’avenir, l’Institut français de la mode a constaté un recul de 4% en valeur des ventes dès début juillet. Et à l’issue des cinq semaines réglementaires, 56% des commerçants parisiens concluaient à un résultat «peu ou pas satisfaisant», selon la Chambre de commerce (CCIP). Le phénomène était encore plus marqué au niveau national chez les indépendants, avec 66% (+20 points) d’insatisfaits, dont 71% ont enregistré une chute de plus de 10% de leur chiffre d’affaires, a indiqué Bernard Morvan de la Fédération nationale de l’habillement. Le bilan «n’est pas bon du tout, quels que soient les secteurs ou les régions», a-t-il déclaré. Seules les Galeries Lafayette, aidées par la clientèle touristique, ont terminé la période sur des ventes stables (+0,3%). Si les Français sont aussi nombreux à faire les soldes (entre 75 et 80%), ils dépensent moins. Selon un sondage Radins.com auprès de 2.420 internautes, 80% ont déclaré avoir dépensé moins cette année pour les soldes. Une tendance confirmée, bien que dans une moindre mesure (46%), par un second sondage mené par Promise Consulting auprès de 4.635 personnes. Cette enquête note une baisse de 5,4% des achats (210 euros contre 222 en 2013), avec un repli notable chez ceux qui étaient traditionnellement de «gros acheteurs». Et cette «tendance alarmante se vérifie depuis plusieurs années», souligne Philippe Jourdan, fondateur du cabinet d’études. Quel que soit le canal d’achat, ce qui manque vraiment pour faire redécoller les soldes, c’est d’abord une certaine confiance dans l’avenir, estime M. Jourdan. Ce qui a toujours fait «les volumes et le succès des soldes, ce sont les achats plaisir, impulsifs, les coups de cœur, ces vêtements ou ces produits achetés dont on n’a pas vraiment besoin… mais tellement envie», explique-t-il. Mais un comportement que l’on n’observe qu’en période de croissance.
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