Avocats et notaires : la révolte des corpos

Avocats et notaires : la révolte des corpos

 

C’est parti pour la révolte des corpos, chacun trouve de bonnes et surtout de mauvaises raisons pour ne rien changer. Les notaires bien sûr qui se gavent depuis si longtemps mais les avocats aussi dont le recours est obligatoire dans des procédures où ils ne servent à rien. Attention, ne cassons pas des choses qui fonctionnent dans notre pays». Jean Tarrade, président du Conseil Supérieur du Notariat (CNS) a voulu mettre en garde Arnaud Montebourg. Le ministre de l’Economie a annoncé jeudi qu’il souhaitait redonner six milliards d’euros de pouvoir d’achat aux Français. Pour cela, il met les professions réglementées dans son viseur, et notamment les avocats et notaires.  Arnaud Montebourg veut s’attaquer aux monopoles des professions réglementées. Mais «le monopole des avocats est tout relatif et n’a pas pour objet de verrouiller un marché. Le SAF a toujours reconnu le rôle des syndicats de salariés, des associations de consommateurs et de locataires par exemple, dans l’accompagnement des justiciables. C’est essentiel pour permettre l’accès effectif et de tous aux droits et à la justice» rétorque Florian Borg, Vice-président du Syndicats des Avocats Français (SAF).  Avec l’ouverture à la concurrence, les professionnels craignent des prestations de moindre qualité. «Notre tarif protège les consommateurs» explique Jean Tarrade sur RTL. Le notariat est un service public, les tarifs doivent donc être les mêmes quel que soit l’endroit où l’acte est effectué. «Le tarif des notaires est redistributif. Beaucoup d’actes dans nos études sont effectués à perte. Les affaires plus importantes permettent d’équilibrer les finances. La suppression du tarif entrainerait l’augmentation du coût des petits actes», explique Laurent Mompert, porte-parole et membre du bureau du CNS. Du côté des avocats, même constat. «La condition pour être avocat est liée à la compétence juridique et à la déontologie qui constituent des garanties essentielles pour le justiciable d’une sécurité et d’une qualité juridique. Sans cette garantie, «le grand marché du droit» se fera au détriment du justiciable par l’absence de contrôle de prestations bradées ou dans des conditions inacceptables. On ne parle pas ici de contrat de téléphone portable mais de la vie des gens: on n’imagine pas demain une victime d’agression allé expliquer son problème à un avocat à la terrasse d’un café sans aucune garantie de confidentialité! C’est de cela dont il s’agit», ajoute Florian Borg.

 

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