Sauver l’apprentissage
En dépit des discours l’ apprentissage est en perte de vitesse ; en cause les charges sociales mais auusi la complexité des règlements à respecter. Contrairement à l’Allemagne où l’apprentissage s’applique à toutes filières et à tous les niveaux, l’apprentissage en France est mal vu ; par les parents d’abord, par l’éducation nationale ensuite par administration enfin qui en additionnant les interdits rend l’apprentissage d’une complexité incroyable. De son coté, Le Medef a réclamé jeudi l’instauration d’un dispositif « zéro charge » pour « stopper l’hémorragie d’apprentis« , due selon lui à des « erreurs » du gouvernement, à quatre jours de la conférence sociale où l’apprentissage sera un thème central. Alors que l’organisation patronale doit se prononcer vendredi sur un éventuel boycott de ce rendez-vous du dialogue social, sa représentante Florence Poivey a présenté lors d’une conférence de presse une série de revendications qui devraient être défendues les 7 et 8 juillet. Pour lutter contre l’ »effondrement » de l’apprentissage – les entrées ont baissé de 8% en 2013 -, Mme Poivey a notamment réclamé la mise en œuvre d’un dispositif « zéro charge » pour l’embauche d’un apprenti. Sachant que les employeurs bénéficient déjà d’exonérations, le coût annuel d’une telle mesure serait, selon elle, de 250 millions d’euros, et financer l’embauche d’un apprenti coûterait à l’Etat 10 fois moins cher qu’un contrat aidé. Parmi les « mesures d’urgence », la représentante du Medef a aussi revendiqué des assouplissements du contrat de professionnalisation et le développement de « prépas alternance » pour « mettre le pied à l’étrier à des jeunes éloignés de l’emploi ». Le Medef en a aussi appelé à une « refondation structurelle », préconisant notamment que les entreprises soient davantage associées à la carte des formations et à la « construction de diplômes » en adaptation avec leurs besoins. Selon Mme Poivey, si la dégringolade continue comme observé « sur les quatre premiers mois de 2014″, « il pourrait y avoir 62.000 jeunes de moins » dans les CFA à la fin de l’année.
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