Chômage : pas de baisse avant 2016-2017 d’après le FMI
Dans un rapport consacré à la France, le FMI a aussi prévenu qu’il n’attendait pas de décrue « notable » du chômage avant 2016.Et sans doute même 2017 compte tenu des prévisions de croissance encore une peu optimistes . Le taux de chômage devrait selon le FMI être stable à 10,3% cette année, puis 10,2% en 2015, 10% en 2016, 9,7% en 2017, 9,4% en 2018 et ne s’améliore pas (ce qui va se passer en 2014 où le gouvernement prévoit 1% pour le PIB, le FMI 0.7% et nombre d’observateurs plus neutres 0.5%)°L’institution basée à Washington diverge aussi du gouvernement pour ses prévisions de déficit public : elle l’estime à 4% du Produit intérieur brut cette année, là où Paris attend 3,8%. Le FMI prévoit un déficit à 3,4% l’an prochain, 2,7% en 2016, 2,1% en 2017, 1,2% en 2018 et 0,3%, quasiment l’équilibre, en 2019. En avril, le FMI estimait que le déficit public français pourrait être contenu à 3% dès l’an prochain. Les prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI) pour la France ont été revues à la baisse, ce jeudi 3 juillet. Le FMI estime la croissance française cette année à 0,7% contre 1% lors de sa précédente prévision en avril. Le chômage ne devrait pas non plus baisser d’ici 2016, selon l’institution internationale. Le FMI attend 1,4% de croissance en 2015, 1,7% en 2016, 1,8% en 2017 puis 1,9% en 2018 et 2019. Le gouvernement français espère, lui, 1% cette année, une prévision à laquelle peu d’économistes et organisations internationales croient encore. Le FMI évite d’accabler le pouvoir français, mais signale qu’il surveillera de près la mise en œuvre des réformes annoncées. Il salue « un ensemble cohérent de réformes basé sur une compréhension correcte des problèmes », une stratégie « ambitieuse » et juge que « le rythme et les moyens de consolidation budgétaire choisis sont les bons ». Le FMI déconseille donc à la France de pratiquer encore plus d’austérité, quitte à ce que son déficit dépasse l’an prochain le seuil de 3% du PIB fixé par les règles européennes. Mais il s’inquiète des « pressions (politiques et sociales) qui pourraient s’accroître alors que des réformes difficiles sont lancées » et juge qu’il « faudrait y résister car il y a peu de marge de manœuvre ». « Les mesures d’offre sont bienvenues » mais doivent, selon le FMI, « être dopées par des réformes du marché du travail » et une plus grande ouverture à la concurrence de certains marchés. Le FMI plaide depuis un moment pour une flexibilisation du Smic. Le Fonds souhaite également un « dialogue social plus coopératif » en France.
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