Faux patrimoine : le secrétaire d’Etat Le Guen épinglé
Au Ps on n’aime pas les riches alors c’est normal de jouer au pauvre et de ne déclarer qu’une partie de son patrimoine. Le PS est supposé représenter les couches populaires, malheureusement quand on examine le patrimoine, on se rend compte que la plupart sont de bons petits bourgeois. Exemple : Le Guen. Un terrain de 15 hectares, un immeuble dans les Pyrénées-Atlantiques, deux appartements à Paris, une permanence et une société civile immobilière : le patrimoine du secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen est important. Assujetti à l’impôt de solidarité sur la fortune, il déclare 2,6 millions d’euros de biens immobiliers. Mais, dans sa première version de sa déclaration de patrimoine auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, il avait sous-estimé la valeur de ses biens. Publiée vendredi conformément à la loi sur la transparence du 11 octobre 2013, votée après l’affaire Jérôme Cahuzac, sa déclaration est complétée par une « appréciation » de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Mediapart révèle que la différence entre le montant préalablement déclaré et la valeur inscrite aujourd’hui serait de 700.000 euros. En outre, le site assure que le secrétaire d’Etat devrait subir un redressement fiscal de 50.000 euros. La Haute Autorité indique avoir « relevé que les biens et droits immobiliers détenus par l’intéressé étaient évalués à des montants inférieurs aux prix constatés pour des biens comparables ». « Malgré la difficulté inhérente à la valorisation de biens immobiliers, notamment lorsqu’ils sont détenus en indivision, la Haute Autorité a estimé que ces évaluations étaient susceptibles de porter atteinte au caractère exact de cette déclaration », explique-t-elle. Jean-Marie Le Guen, entré au gouvernement après les municipales de mars 2014. « Après échanges avec la Haute Autorité, M. Le Guen a revalorisé certains de ses biens immobiliers et a fait état, pour les autres, de caractéristiques motivant son évaluation initiale », explique la Haute autorité, présidée par l’ancien magistrat Jean-Louis Nadal. « Compte tenu des corrections ainsi apportées, aucune information portée, à ce jour, à la connaissance de la Haute Autorité n’est de nature à mettre en cause le caractère exhaustif, exact et sincère de la déclaration de situation patrimoniale de Jean-Marie Le Guen publiée ce jour sur le site internet de la Haute Autorité », assure cette instance. Jean-Marie Le Guen est le seul membre du gouvernement à avoir reçu une « appréciation ». Tous ont rempli à la main ces déclarations. Ils indiquent la superficie et le prix des logements dont ils sont propriétaires, ainsi que les comptes, livrets ou assurances vie qu’ils détiennent, avec les montants au centime près, ainsi que les prêts qu’ils ont éventuellement contractés. Le Premier ministre, Manuel Valls, indique ainsi posséder deux appartements, un dans l’Essonne et un appartement de 44 mètres carrés à Paris, acheté 315.000 euros en 2010. Il dispose aussi d’un compte chez BNP Paribas, ainsi qu’un compte épargne et un PEL. Ségolène Royal, ministre de l’Energie, déclare pour sa part un appartement de 120 mètres carrés dans les Hauts-de-Seine, acquis en 1990, ainsi que plusieurs comptes et livrets d’un montant total d’environ 30.000 euros. Laurent Fabius déclare près de 4 millions d’euros de patrimoine immobilier. La secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire n’a pas oublié de mentionner son violon et son archet, pour 10.000 euros. Ces déclarations resteront accessibles sur le site de la Haute autorité « pendant toute la durée des fonctions ministérielles des personnes concernées », a indiqué cette instance, présidée par l’ancien magistrat Jean-Louis Nadal.