Russie : la croissance s’écroule
La croissance pourrait s’écrouler de moitié du fait du conflit avec l’Ukraine et des sanctions des pays occidentaux. Poutine veut toujours montrer se muscles mais il a quand même lâché du leste sur l’Ukraine averti par son propre ministre de l’économie de la mauvaise situation économique du pays. De nouvelles sanctions occidentales contre Moscou à propos de la crise en Ukraine pourraient avoir des conséquences « graves » sur la croissance de la Russie, a déclaré samedi le ministre russe de l’Economie, Alexeï Oulioukaev. La Russie a préparé trois scénarios dans le cas d’un durcissement des sanctions. Dans le pire, « la croissance économique pourrait passer gravement en territoire négatif », a-t-il dit à la télévision Rossiya, cité par les agences de presse. « Les taux d’investissement iront en territoire encore plus négatifs, les revenus baisseront, l’inflation augmentera et les réserves de l’Etat diminueront ». Selon le Fonds monétaire international, la Russie est actuellement en récession et devrait terminer l’année sur une croissance anémique de 0,2%. Vendredi, l’agence de notation Moody’s avait abaissé de « stable » à « négative » la perspective de la dette de la Russie en raison de l’impact économique de la crise en Ukraine. Moody’s laisse ainsi entendre qu’elle pourrait dans les prochains mois abaisser la note de solvabilité russe, actuellement de « Baa1″, au vu des « risques accrus » liés à l’insurrection dans l’est de l’Ukraine. Selon Moody’s, la Russie n’est pas à l’abri de nouvelles sanctions des grandes puissances du G7 qui pourraient cette fois cibler « des secteurs spécifiques de son économie » et dégrader encore davantage la conjoncture dans le pays en accélérant la fuite des capitaux. Moody’s se dit également inquiet des perspectives de croissance à moyen terme en Russie, liées à une population active vieillissante et au « manque de réformes structurelles ». Selon l’agence, le potentiel de croissance pour la période d’ici à 2018 a ainsi décliné de 3% en moyenne à 1,7%. Fin avril, l’agence de notation concurrente Standard and Poor’s avait abaissé la note de la solvabilité russe de « BBB » à « BBB- », invoquant elle aussi l’impact de la crise ukrainienne.
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