Repositionnement UMP : à droite, au centre ou nulle part
Finalemenet la question qui se pose à l’UMP se pose à de nombreux partis. Faut-il se positionner à droite ou au centre ? Les sondages sur ce point ne sont guère éclairants. Certes, mais comment et avec quel positionnement politique ? Se droitiser ou se recentrer ? « Bien difficile de répondre », admet Céline Bracq, dont l’enquête BVA révèle que 50 % des sympathisants de droite, et 54 % de ceux de l’UMP, « souhaitent que le parti soit à l’avenir plus à droite qu’aujourd’hui ». Mais une forte proportion d’entre eux voudrait à l’inverse que l’UMP soit « plus centriste qu’aujourd’hui » (45 % et 41 %). Si l’on prend en compte l’ensemble des personnes interrogées, 6 Français sur 10 souhaitent que l’UMP se recentre. Bref, « dans un tel contexte, la tâche du futur patron de l’UMP apparaît extraordinairement compliquée », reconnaît la directrice de BVA. En fait cela traduit auusi le fait que le positionnement politique classique gauche-centre- droite est devenu obsolète. Il faut sans doute réaliser la synthèse de ces vieux clivages qui ne correspondent plus à la sociologie française. Notons d’ailleurs que le FN, pourtant à l’extrême droite, recueille les voix des couches les plus populaires (souvent d’anciennes voix du PC et du PS, certaines auusi de l’UMP)°. Des voix toutefois d’opposition car le FN est le réceptacle de toutes les oppositions et de toutes les contradictions. Majoritairement les Français ne prennent pas le FN pour un parti de gouvernement, c’est à dire un parti susceptible de gouverner le pays. Pour L’UMP le danger serait finalement de ne se positionner nulle part (comme le PS) avec un discours déconnecté de sa pratique, le contraire de la synthèse.
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